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Hippisme: Ségeon et son médecin libérés sous caution
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Hippisme: Ségeon et son médecin libérés sous caution
Le test d’urine les a trahis. Le médecin Jean François Louis Pierre Madeleine et Cédric Ségeon, arrêtés après la découverte du bromazépam dans l’urine du jockey, ont recouvré la liberté le lundi 6 août. Après leur comparution au tribunal de Curepipe, ils ont dû s’acquitter d’une caution de Rs 15 000 et d’une reconnaissance de dette de Rs 200 000.
Interrogé par les enquêteurs de la police des jeux dimanche, le médecin, accusé de forgery et de complot, a avoué avoir remis une prescription appartenant à un autre patient au jockey de l’établissement Jean Michel Henry, qui est, lui, accusé de possession of drugs. Il a expliqué avoir reçu le jockey dans une clinique des hautes Plaines-Wilhems. Le médecin généraliste a fait ses études en France et a pratiqué pendant longtemps dans le privé. Il est le compagnon de Nathalie Henry, la sœur de Jean Michel Henry.
Nous avons contacté le médecin pour une déclaration, en vain. Quant au propriétaire de l’écurie Jean Michel Henry, il n’a pas voulu faire de commentaire.
La chronologie des événements
<p style="text-align: justify;"><strong>Samedi 28 juillet :</strong> Un contrôle antidopage inopiné est effectué par le <em>Mauritius Turf Club </em>(MTC) sur plusieurs jockeys en action au cours de la journée des courses.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Mercredi 1er août : </strong>Quantilab, le laboratoire approuvé par le MTC pour ses différentes analyses, informe son client de la présence d’une substance prohibée, en l’occurrence du bromazépam, dans l’échantillon d’urine du jockey Cédric Ségeon, prélevé le samedi précédent.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Jeudi 2 août 8 : </strong>Au cours de la- dite enquête, Cédric Ségeon explique au board des commissaires, présidé par le Stipe australien John Zucal, que son docteur lui a prescrit du lexotanil (normalement administré aux patients souffrant d’anxiété sévère), et à base de bromazépam, pour l’aider à lutter contre un problème d’insomnie. Le jockey affirme au board qu’il ne prend ce médicament que le mardi soir, vu qu’il bénéficie d’un jour de congé le mercredi. Sinon, il doit se lever à 4 heures du matin les autres jours de la semaine pour se présenter à l’entraînement au Champ de Mars. Comme il ne devait être en compétition que le samedi, soit quatre jours plus tard, il pensait que son système aurait déjà éliminé toute trace du produit. Il soumet même une ordonnance de son médecin au board des commissaires.</p>
<p style="text-align: justify;">Cédric Ségeon écope, cependant, d’une amende de Rs 30 000 pour avoir enfreint la règle 53 A (1) (b) du MTC «<em>for delivering a sample when directed by the Racing Stewards on Saturday 28 July 2018 and which was found upon analysis to contain the prohibited substance bromazepam».</em> Afin de pouvoir être en selle le samedi 4 août, le jockey soumet un nouvel échantillon d’urine le même jour pour obtenir l’autorisation du MTC. L’analyse de ce nouveau sample révèle toujours la présence du bromazépam, ce qui fait que Cédric Ségeon est inéligible pour participer à la 19e journée.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Vendredi 3 août : </strong>Le jockey est convoqué par la police des jeux pour s’expliquer sur la présence de bromazépam dans son organisme, comme révélé par <em>Quantilab.</em> Cette unité de la force policière aurait même tenté de récupérer une partie de l’échantillon d’urine du jockey auprès du laboratoire <em>Quantilab</em> pour la faire analyser par le <em>Forensic Science Laboratory.</em> Mais <em>Quantilab</em> n’aurait pas agréé à cette demande.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Samedi 4 août : </strong>Cédric Ségeon est à nouveau convoqué aux Casernes centrales. Il est arrêté pour possession de psychotropes et doit fournir une caution pour recouvrer la liberté.</p>
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