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Escroquerie alléguée: pour Prakash Boolell, la poursuite n’a pas appelé tous les témoins

8 août 2018, 18:21

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Escroquerie alléguée: pour Prakash Boolell, la poursuite n’a pas appelé tous les témoins

 

Une décision est attendue le 3 octobre. La motion de Prakash Boolell, réclamant l’arrêt du procès qui lui est intenté pour escroquerie, a été débattue ce mercredi 8 août devant la cour intermédiaire, présidé par les magistrats Raj Seebaluck et Niroshni Ramsoondar.

Il est reproché à l’avocat radié du barreau d’avoir escroqué Rs 130 000 à un dénommé Moojmil Dookhy, en vertu de l’article 330 (1) du code pénal. Or, il soutient que la poursuite aurait dû appeler deux témoins à témoigner. L’accusé, qui assure lui-même sa défense, a fait ressortir que dans son témoignage, la victime a fait mention de son fils. Ce dernier n’a toutefois pas été appelé à la barre.

Un avis que ne partage pas Me Denis Mootoo, du bureau du Directeur des poursuites publiques, assisté de Me Pamela Veerabadren. Il a fait valoir qu’il incombe à la poursuite de décider du témoin qu’elle compte appeler à la barre.

«Tou séki li’nn dir li’nn fer fos»

Cette affaire remonte à mai 2012. Moojmil Dookhy soutient que Prakash Boolell lui aurait fait croire que la State Bank of Mauritius était d’accord pour lui payer Rs 12,7 millions dans le cadre d’une réclamation. Il explique avoir rencontré l’accusé au siège de la banque et ce dernier, dit-il, lui aurait même présenté un document présentant un faux-entête de la Cour suprême.

«Li ti pran dokiman ek li ti fer mwa krwar limem pé fer mo case.» Croyant que l’accord était réel, Moojmil Dookhy lui aurait remis, le 3 mai 2012, Rs 130 000 représentant soi-disant les frais d’enregistrement de la Cour.

Or, «tou séki li’nn dir li’nn fer fos», déplore Moojmil Dookhy.