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Projets hôteliers: le village de Grande-Rivière-Noire refuse d’être marginalisé
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Projets hôteliers: le village de Grande-Rivière-Noire refuse d’être marginalisé
Cela fera bientôt un an que la construction d’hôtels et de résidences a été annoncée aux Salines Koenig, à Grande-Rivière-Noire. D’ailleurs, des projets ont déjà été mis en chantier. Or, les forces vives du village estiment ne pas avoir été consultées au préalable par tous les promoteurs.
Avec les développements qui ont démarré, le village connaîtra assurément plusieurs changements dans les mois à venir. Changements qui, insistent les forces vives de Grande-Rivière-Noire, devront être positives.
«Nous ne sommes pas contre le développement aux abords du village. Au contraire, il faut que Rivière-Noire puisse marcher avec le progrès, mais tout doit être fait dans la transparence», déclare Soopaya Veerapen, président des forces vives de Grande-Rivière-Noire. «Tout ce que nous voulons, c’est que le protocole pour les demandes de permis soit respecté et qu’il y ait un impact social pour le village.»
Selon les forces vives, les promoteurs hôteliers qui convoitent la région de Rivière-Noire devraient prendre exemple sur le groupe New Mauritius Hotels Limited (Beachcomber). Celui-ci les a rencontrées et leur a présenté son projet, leur expliquant comment le village en bénéficiera.
«Ce que nous voulons, c’est que toutes les procédures soient suivies et que le village ne soit pas laissé pour compte, surtout que les travaux ont débuté», indique, de son côté, Gaëtan Begue, qui fait partie des forces vives du village. «Par exemple, là où ont lieu les travaux figure aussi la route pour aller à Batterie de l’Harmonie. Les routes d’accès vers la plage et l’impact sur le village sont autant de points que nous voulons et devons discuter avec les promoteurs.»
Les forces vives en ont fait part dans une missive expédiée au ministère de l’Environnement. Attirant l’attention sur le fait que les travaux sont sur le point de commencer, selon leurs informations, mais que les consultations avec eux n’ont toujours pas eu lieu. Fait qu’ils ont aussi mis en avant lors d’une rencontre avec le gouvernement.
«Nous le répétons constamment : tant que le village est au centre des développements à venir, nous n’avons rien contre les hôtels, qui seront construits. Mais il faut venir rencontrer non seulement les forces vives, mais aussi les autres représentants du village», ajoute Soopaya Veerapen
À cela, le promoteur d’Asmara Beachfront Residences, Avinash Gopee, réplique que le projet concerne des résidences faites pour les Mauriciens et «que tout est en ordre». «Les permis sont là. J’ai discuté avec des hommes de loi pour montrer que tout a été fait dans les règles. Cela dit, si les forces vives veulent me rencontrer pour discuter du projet et savoir comment le village pourrait en bénéficier, je suis ouvert à une rencontre», explique-t-il.
Nous avons aussi tenté d’entrer en contact avec le deuxième promoteur, Hyvec Partners Ltd. On nous a répondu que le responsable n’était pas à Maurice mais que tout développement serait fait conformément aux normes.
Un autre point que les forces vives veulent mettre à l’agenda des discussions avec le gouvernement et le conseil de district c’est l’accès à l’espace vert sur la côte, en face des résidences situées juste avant l’accès à Batterie de l’Harmonie. «Cette question a déjà été discutée dans le passé. Ils estiment que l’accès actuel est en mauvais état. Même s’il n’y a pas de parking, l’accès doit être en bon état car l’espace vert appartient à tout le monde», dit Gaëtan Bègue.
Les forces vives ne cessent de marteler qu’elles ne souhaitent pas que le village soit marginalisé par rapport au développement rapide de la région.
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