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Dominic Malgache, pêcheur reconverti
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Dominic Malgache, pêcheur reconverti
Sa réputation n’est plus à faire. D’ailleurs, à Pont du Tamarinier, son village natal, Dominic Malgache est connu de tous. La spécialité de ce pêcheur retraité âgé de 66 ans : fabriquer des casiers. Cela fait plus d’une quinzaine d’années maintenant qu’il en a fait sa principale activité.
«Il n’y a pas beaucoup de gens qui veulent apprendre à faire des casiers», concède le sexagénaire. D’expliquer que quelques pêcheurs ont appris avec lui. «Ils n’en feront pas leur métier. C’est dommage.» Dominic Malgache est, en effet, l’un des rares habitants de Pont du Tamarinier à fabriquer des casiers.
Il s’agit, pour lui, d’une façon d’aider ses semblables, lui qui a rangé ses filets depuis de nombreuses années. «Cela fait tellement longtemps que je ne suis pas sorti en mer que je ne pourrais plus dire où on a posé des casiers. À mon époque, il y a de cela des dizaines d’années, on trouvait toutes sortes de poissons, mais c’était surtout le poisson licornes qui avait la cote. On pêchait avec des lignes, parfois avec des filets », explique le vieil homme. Il n’empêche, poursuit Dominic Malgache, que «les casiers restent l’un des outils les plus efficaces pour pêcher. C’est pour cela que je les fabrique pour ceux qui en ont besoin».
«Les fils doivent obligatoirement être en acier. Ils proviennent généralement de larges câbles utilisés dans le port et qui sont défaits.»
L’ancien pêcheur fabrique des casiers aux mailles de deux ou trois doigts, avec des fils d’acier qu’il récupère ou qu’il achète par livre à Pointe-aux-Sables. «Les fils doivent obligatoirement être en acier. Ils proviennent généralement de larges câbles utilisés dans le port et qui sont défaits.»
Cela lui prend deux semaines pour fabriquer un casier. «Ils ne sont pas difficiles à faire une fois que la technique est maîtrisée. Il faut surtout de la patience», explique-t-il, tout en faisant la démonstration.
Dominic Malgache a toujours vécu dans le village du Pont du Tamarinier. À l’époque, il n’y avait que des cases en tôle, dit-il. Des souvenirs du village à l’époque, il en a des tas mais ce sont surtout des cyclones dont il se souvient le plus, des tempêtes qui faisaient grincer sa maison en tôle. Aujourd’hui, il vit dans une maison en béton. Si la vie n’a pas toujours été tendre avec lui, Dominic Malgache tire aujourd’hui satisfaction à venir en aide aux autres. Et malgré le désintérêt pour la fabrication de casiers, «cela ne m’empêchera pas de continuer».
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