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Policière «agressée»: «Elle avait un casque intégral, comment aurais-je pu la gifler?»

17 août 2018, 20:02

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Policière «agressée»: «Elle avait un casque intégral, comment aurais-je pu la gifler?»

S’il concède avoir été «un peu fâché par la situation», Kamlesh Naick nie avoir «insulté directement» une policière de la Traffic Branch qui le prenait en contravention. Le mécanicien de Rose-Belle réfute avec force l’accusation selon laquelle il l’a giflée.

«Elle avait un casque intégral sur la tête, comment aurais-je pu lui donner une claque sur la joue gauche ? Cela n’a pas de sens.» Pourtant, dans sa déposition, la policière affirme clairement que menaces et insultes ont fusé, tout comme la gifle…

L’incident s’est produit mercredi 15 août, sur la route principale de Rose-Belle. Kamlesh Naick, âgé de 20 ans, a été arrêté peu après. Deux chef d’accusations pèsent sur lui : agression d’un agent de police dans l’exercice de ses fonctions et vagabondage. Le mécanicien travaillant à son propre compte a comparu en cour de Mahébourg jeudi et a été relâché contre une caution de Rs 5 000.

Il explique que mercredi, il était sorti acheter des pièces de rechange. «Deux policiers de la Traffic Branch m’ont signalé de m’arrêter et ils m’ont dit que c’était une vérification de routine. Ils m’ont demandé mon permis et je leur ai dit que je ne l’avais pas sur moi. Ils ont ensuite vérifié mon papier d’assurance. Ils m’ont m’interrogé sur la plaque d’immatriculation...»

«À peine avais-je démarré que le policier a utilisé la force pour me pousser alors que la policière, munie de son portable, a pris ma photo quand j’avais le dos tourné. J’ai failli tomber de ma motocyclette.»

Le jeune homme leur a demandé la permission d’aller chercher son permis. «Je suis remonté sur ma moto pour me diriger vers la maison. À peine avais-je démarré que le policier a utilisé la force pour me pousser alors que la policière, munie de son portable, a pris ma photo quand j’avais le dos tourné. J’ai failli tomber de ma motocyclette.» Ce comportement, confie Kamlesh Naick, ne lui a pas plu.

«Des amis, ayant vu la scène, ont pris ma moto pour la quitter à la maison. Je suis parti chercher mon permis et je suis revenu. Quand je suis retourné, je ne sais pas ce qui est passé par la tête de cette policière qui a cru que je voulais la frapper», poursuit le jeune homme. Et d’ajouter que «c’est après qu’elle a donné sa déposition au poste de police de Rose-Belle que la police est venue me chercher à la maison».

Pour sa part, dans sa déposition au poste de police de Rose-Belle, la policière affectée à la Traffic Enforcement Squad, raconte qu’elle était en compagnie de son co-équipier pour une vérification de routine. «Il était aux alentours de 10 heures du matin quand une moto qui roulait en direction de Madame Lolo Road a débouché sur la route principale. Le motocycliste a été prié de s’arrêter pour une vérification de routine. Le policier lui a expliqué la raison pour laquelle il a été arrêté. Le policier lui a demandé son permis, qui n’était pas en sa possession.»

Elle ajoute que le policier lui a dit qu’il sera pris en contravention du fait qu’il n’avait pas son permis sur lui. «Le motocycliste est devenu vert de rage et s’est exprimé ainsi 'Pran to kontravansyon P...n enn pwal to pa pou kapav rasé.'»

«Il est devenu violent et a commencé à dire des jurons. Il s’est adressé au policier en disant ‘to enn gard to pran mwa en kontravansyon pou touy twa pa pou éna nanyé’ et a dirigé la moto sur lui.»

Elle fait ressortir que le policier a continué à inspecter la moto et l’a informé qu’il n’avait de rétroviseur et que c’est un second délit. «Il est devenu violent et a commencé à dire des jurons. Le policier lui a demandé de se calmer car il y avait des gens. Il est monté sur sa moto, a démarré avec rage, s’est adressé au policier en disant ‘to enn gard to pran mwa en kontravansyon pou touy twa pa pou éna nanyé’ et a dirigé la moto sur lui.» Elle est alors intervenue pour le calmer.

La policière indique que le motocycliste n’a pas hésité à l’insulter. «To enn fam to pa pou kapav ras okenn pwal», lui aurait-il lancé. «C’est alors qu’il m’a giflé sur la joue gauche et il a continué de plus belle en disant ‘kot mo pou trouv twa mo pou avoy twa manzé’. Ensuite il s’est sauvé.» Des policiers qui étaient en patrouille sont venus en aide aux deux agents.