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Commission d’enquête: selon Gurib-Fakim, le Premier ministre aurait «menti»
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Commission d’enquête: selon Gurib-Fakim, le Premier ministre aurait «menti»
«La présidente m’a dit qu’elle va démissionner et nous sommes tombés d’accord sur la date de son départ. (…) Nous sommes tombés d’accord que nous n’annoncerions pas la date de son départ mais cela sera peu après les célébrations du 50e anniversaire de l’indépendance.» Déclaration du Premier ministre, le 9 mars, face à la presse. Sauf qu’à en croire l’ex-cheffe de l’État, ce mardi 21 août, face à la commission Caunhye, Pravind Jugnauth n’aurait pas dit la vérité…
Lors de sa deuxième audition devant la commission d’enquête aujourd’hui, Ameenah Gurib-Fakim est revenue en détail sur ses échanges avec le Premier ministre peu avant qu’il n’annonce sa démission le 9 mars. «Le 6 mars, vers 16 h 30, le Premier ministre et le Premier ministre adjoint sont venus à mon bureau. Ils m’ont demandé de donner la date de ma démission. Ils sont partis après 20 minutes», a expliqué l’ex-présidente.
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Le 8 mars, poursuit-elle, le ministre mentor est venu la rencontrer à la State House. «Il m’a dit qu’il y a eu une réunion spéciale du Conseil des ministres au cours de laquelle décision a été prise de mettre sur pied un tribunal.» Au dire d’Ameenah Gurib-Fakim, le ministre mentor lui aurait conseillé de démissionner et de ne pas se présenter devant le tribunal. «J’ai refusé, insistant que je devais laver mon honneur. En s’en allant, il m’a dit que je devrais donner la date de ma démission au Premier ministre.»
Riposte
Le même jour, affirme Ameenah Gurib-Fakim, le Premier ministre est venu à sa rencontre au Réduit. «Il voulait que je lui donne la date de ma démission et a suggéré le 15 mars. Il avait besoin d’une date car il devait s’adresser à la presse.» L’ex-locataire de la State House soutient avoir refusé. «Je lui ai dit que je ne comptais pas le faire car ma priorité était de laver mon nom.»
Or, dit-elle, le lendemain, soit le 9 mars, elle devait apprendre en écoutant les nouvelles, que le chef du gouvernement avait quand même annoncé sa démission. Il a même indiqué qu’il avait «d’autres révélations à faire».
Ce n’est pas tout, avance Ameenah Gurib-Fakim. «Le gouvernement a publié un communiqué à l’intention de la presse financière pour dire que j’avais démissionné. Cette nouvelle a été diffusée dans le monde. On disait que j’avais démissionné parce que j’avais pris de l’argent…»
Or, l’ex-présidente de la République n’a pas tardé à riposter. «I reacted by sending two tweets: not resigned yet.»
Ultimatum «suggéré» par Collendavelloo
<p>C’est le Premier ministre adjoint qu’il lui aurait dit de lancer <a href="https://www.lexpress.mu/article/327270/lexpress-onus-you-mrs-president" target="_parent">un ultimatum à <em>l’express</em></a>. C’est ce qu’a également révélé l’ex-présidente de la République aujourd’hui.</p>
<p>Ameenah Gurib-Fakim dit avoir sollicité l’aide d’Ivan Collendavelloo, <em>«</em><em>plus en tant que conseil légal qu’en sa capacité de Premier ministre adjoint</em><em>»</em><em>, </em>lorsque les premiers articles sur l’affaire Platinum Card ont été publiés par <em>l’express</em>, les 28 février et 1er mars. <em>«</em><em>Ivan Collendavelloo m’avait apporté son aide dans le passé lorsque j’avais comparu devant l’Equal Opportunities Commission.</em><em>»</em></p>
<p>Au dire de l’ex-cheffe de l’État, le Premier ministre adjoint lui aurait dit de remettre en question l’authenticité des relevés bancaires et d’exiger une réponse dans un délai de 24 heures. D’où son ultimatum lancé à <em>l’express </em>le 2 mars.</p>
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