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Malakoff: un village pittoresque affublé d'une mystérieuse histoire
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Malakoff: un village pittoresque affublé d'une mystérieuse histoire
D’où ce village tire-t-il son nom ? L’histoire nous apprend qu’il a pour origine une localité russe : Sébastopol, en Crimée. La tour de Malakoff était le principal point de défense de cette ville pendant la guerre des années 1850…
Connu pour sa tranquillité et baigné dans une atmosphère mystérieuse, Malakoff compte une cinquantaine de familles seulement. Durant la journée, ses rues sont complètement désertes.
Une famille
Toutefois, après avoir flané pendant plusieurs minutes dans les petites ruelles, nous rencontrons Jacques Clélie, un natif du village, aujourd’hui âgé de 74 ans. Ce travailleur social est un peu celui qui connaît la plupart des petites histoires qui sont attachées à son patelin.
Pour lui, Malakoff est le symbole d’un village uni. «Ici, nous sommes comme une famille et vu que nous ne sommes pas aussi nombreux, tout le monde connaît son voisin.» C’est tout de même avec un petit pincement au cœur qu’il ajoute qu’avec l’évolution des moeurs, les habitants sont devenus quelque peu «réservés».
«Auparavant, la nouvelle année était un grand événement et on la célébrait tous ensemble. Chaque 2 janvier, on se rendait chez les voisins et les autres habitants pour leur souhaiter une bonne année et passer un bon moment. Maintenant ce n’est plus le cas.»
Sur la route principale, en direction de L’Escalier, sur la droite se dresse une petite chapelle dédiée à Notre Dame de Fatima. Une bougie y brûle à toute heure du jour ou de la nuit, car les gens s’y arrêtent souvent pour dire une prière. Quelques mètres plus loin, un chemin de terre s’enfonce parmi les champs de canne. Il mène vers le lieu appelé Bois-de-Fer. C’est là où l’on pratiquerait la magie noire et la sorcellerie, si l’on se fie aux habitants.
Des clous plantés dans l’arbre…
L’endroit tiendrait d’ailleurs son nom d’un grand arbre qui s’y trouvait et dans lequel sont plantés des clous. Même si l’arbre a été abattu il y a quelques années, des rites et autres pratiques continuent. Pour Jacques Clélie, c’est un peu la «malchance» que Bois-de-Fer se situe dans leur village. «Dimounn an déor ki vinn isi. Si ou get bien, dimounn dan landrwa pa alé mem laba…»
Le septuagénaire confie que le village est devenu «encore plus tranquille», vu qu’au niveau des commerces il n’y a jamais eu de développement et que les activités font défaut. «Il y a plusieurs années, nous avions un club en tôle et les habitants s’amusaient à des jeux de société mais maintenant il est à l’abandon car le local est délabré. Malheureusement, nous n’avons aucun autre endroit pour organiser des activités», déplore Jacques Clélie.
Malgré tout, Malakoff reste un village unique, attaché à ses traditions et apprécié pour son calme.
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