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Dr Balbir Verma: «Maurice doit progresser dans la radiothérapie moderne»

28 août 2018, 15:55

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Dr Balbir Verma: «Maurice doit progresser dans la radiothérapie moderne»

Dans le cadre du premier conclave axé sur l’urologie, tenu à Maurice début août, le Dr Balbir Verma fait le point et explique où en est Maurice dans ce domaine complexe.

Maurice a accueilli son premier conclave universitaire sur l’urologie. Quelle est l’importance de cet événement?

Ce conclave a permis de regrouper les spécialistes dans le domaine urologique afin de partager nos idées et d’évaluer l’état des connaissances dans le domaine. Ce genre d’exercice est primordial pour rester au contact avec les derniers développements tant sur le plan de la recherche que sur celui de l’application des dernières techniques de soins, de plus en plus influencées par la technologie.

Quelles en sont les retombées?

Ce conclave avait pour objectif de promouvoir et d’enrichir le savoir-faire et la connaissance des parties prenantes dans ce domaine. L’intérêt ultime des patients a été au coeur des discussions, et tout ce que nous avons pu acquérir et partager trouvera maintenant sa résonance dans l’éventail de la qualité des soins que nous pourrons proposer aux patients.

Sommes-nous à la pointe de la technologie en matière d’urologie ou y a-t-il des manques?

Oui. L’urologie est un des domaines où l’on peut dire que Maurice est logé à la même enseigne que bien des pays. Mais la transplantation rénale et la radiothérapie moderne sont les deux secteurs où Maurice doit encore progresser. Je suis confiant que les nouvelles législations prévues, notamment la loi sur les tissus humains, vont contribuer à des avancées majeures.

Parallèlement, les moyens financiers importants, qui sont engagés dans la mise en place d’un centre d’oncologie, viendront changer complètement la donne en matière de prise en charge des cancers urologiques et autres.

Mondialement, quelles sont les avancées technologies en matière d’urologie?

On observe une tendance marquée pour l’urologie mini-invasive, qui s’appuie sur des procédés de soins au laser pour traiter les calculs rénaux, le cancer de la prostate et autres cancers urologiques. Sans oublier les interventions laparoscopiques pour la prise en charge des cancers urologiques, de même que la chirurgie réparatrice par laparoscopie. À Maurice, toutes ces techniques sont disponibles.

Comment ces avancées technologiques peuvent-elles aider dans le combat contre le cancer de la prostate par exemple ou d’autres maladies?

Le dépistage précoce est un élément crucial de la prise en charge des cancers. De ce fait, la connaissance et la maîtrise des dernières techniques nous permettent d’envisager au mieux un traitement curatif. Plus les techniques opératoires sont récentes, plus elles nous permettent d’opérer efficacement les cancers et la plupart du temps par la méthode mini-invasive. Dans lequel cas, les résultats sont beaucoup plus efficaces pour réduire les risques de morbidité et de mortalité.

Pensez-vous que les Mauriciens sachent vraiment ce qu’est l’urologie?

Effectivement, je pense que les Mauriciens sont familiers à l’urologie en tant que spécialité médicale moderne. Mon rôle est de faire le pays profiter du peu de connaissances en urologie que j’ai pu acquérir pour que les patients n’aient pas à se déplacer à l’étranger pour se faire soigner.

Quelles sont les principales contraintes pour cette discipline médicale?

Fort heureusement, nous pouvons dire que Maurice ne rencontre aucune contrainte majeure dans le domaine de l’urologie. Nous disposons à la fois de la technologie et de l’expertise voulues. De surcroît, nous avons suffisamment d’urologues pour répondre aux besoins des patients.

De quelle manière les cliniques et les hôpitaux privés peuvent-ils collaborer avec les centres de soins du secteur public pour faire avancer l’urologie?

Un partenariat privé-public peut voir le jour pour aider les patients malades, qui se rendent à l’étranger pour leur traitement, en particulier pour une transplantation rénale. Mais le gouvernement prend déjà des initiatives dans cette sous-spécialité après la promulgation de la loi sur la transplantation.

Quand consulte-t-on un urologue?

Des douleurs aux flancs et au périnée, la difficulté et l’incapacité à uriner ou des douleurs en urinant, mais aussi la présence de sang dans l’urine ou la sensation de brûlures en urinant sont les principaux motifs plausibles de consultation.

Quels sont les problèmes de santé liés à l’urologie que l’on rencontre le plus souvent?

Les calculs rénaux, les cancers urologiques et l’insuffisance rénale sont parmi les maladies urologiques les plus courantes chez les Mauriciens. La prévention est primordiale. Elle consiste à éduquer la population sur les causes pathologiques connues à travers des campagnes de sensibilisation sur les moyens d’améliorer son mode de vie et ses habitudes alimentaires. Le public doit aussi être vigilant et signaler les premiers symptômes suspects et surveiller leurs corps en faisant des examens médicaux réguliers.

Comment peut-on prévenir ces maladies urologiques?

Malheureusement, plusieurs de ces maladies ne peuvent être évitées. Des mesures de précaution existent toutefois et le dépistage précoce peut permettre d’envisager un traitement approprié en temps opportun. Des recherches se poursuivent pour connaître l’origine de ces maladies, et celles-ci sont très prometteuses.

Quels sont les premiers signes pouvant indiquer un début de problème urologique, la formation de calculs rénaux ou encore de cancers urologiques?

Le symptôme le plus courant de la lithiase urinaire est la douleur en urinant, avec ou sans présence de sang. Le cancer frappe généralement en silence. Le sang dans l’urine peut être aussi un signe.

Quels conseils pratiques pouvez-vous donner aux hommes et aux femmes?

Je leur conseillerai tout simplement d’adopter une alimentation saine et un mode de vie sain, de manger équilibré. Les visites régulières chez le médecin sont fortement conseillées, ainsi que les dépistages précoces.

L’urologie en quelques mots

<p>L&rsquo;urologie est le domaine de la médecine consacré aux reins et aux voies urinaires de l&rsquo;homme comme de la femme. Il englobe aussi le système reproductif masculin et les glandes surrénales. L&rsquo;urologie, dont le nom vient de l&rsquo;ancien grec ouron signifiant urine, est une spécialité médico-chirurgicale qui puise ses racines dans l&rsquo;antiquité gréco-romaine. Elle est mentionnée par Hippocrate.</p>