Dans un peu plus d’un an, soit le 22 décembre 2019, le Premier ministre devra dissoudre le Parlement. Et le MMM est prêt à se lancer dans la campagne électorale. «Je fais un appel aux jeunes de nous faire confiance», a déclaré Paul Bérenger, ce vendredi 31 août, lors d’un congrès à la municipalité de Vacoas–Phoenix.

Certes, dit-il, «dé-trwa dimounn inn kas nou lérin». Mais «bann déception», le MMM en connaît depuis le début de son existence. Et ce n’est pas cela qui arrêtera les Mauves. D’où le lancement d’une série de congrès à travers l’île.

Paul Bérenger le concède, «politik vann rev inn bien fer nou ditor». Ce temps, dit-il, est révolu. «Nous sommes en train de remettre notre programme à jour.» Un programme qui fait la part belle à l’honnêteté, à la justice sociale…

Les adversaires du MMM, poursuit Paul Bérenger, sont le MSM et le PTr. Il fait d’ailleurs le parallèle entre Pravind Jugnauth et Navin Ramgoolam. «Nous sommes le seul pays au monde où le sort d’un ‘sitting Prime minister’ dépend du Privy Council», souligne-t-il, en faisant référence à l’affaire MedPoint, où l’appel du DPP, suivant l’acquittement de Pravind Jugnauth, sera entendu par les Law Lords le 15 janvier prochain. «Si Ramgoolam kondané, li si li pou fer apel divan Privy Council.»

Le leader des Mauves a fait clairement comprendre qu’une alliance avec le MSM est impensable. Car ce parti, martèle-t-il, est synonyme de scandales, de corruption et d’incompétence. «Le dernier scandale en date, c’est la SBM.» Du reste, tonne Paul Bérenger, il ne pourra «jamais pardonner au MSM» pour la façon dont les patients cancéreux sont traités. «Zot pé kasiet pésé déryer MedPoint.»

Quant au PTr, ce parti traîne l’image des coffres-forts de Navin Ramgoolam remplis d’argent. «Sa zimaz-la dan latet.»