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Exposer, s’exposer, décomposer: Nathalie Hugnin, sortie à domicile
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Exposer, s’exposer, décomposer: Nathalie Hugnin, sortie à domicile
Démarche atypique. Ouvrir les portes de son univers artistique, tout en ouvrant les portes de sa maison. En un mot, ouvrir son cœur. C’est ce que propose Nathalie Hugnin. Elle tient sa toute première exposition, intitulée, Nudes and Hues, les 4, 5 et 6 septembre.
Direction le n°6 de la route Bois-Cheri, à Moka, non loin d’Eureka. Un cadre intime, au pied de la montagne, qui semble protéger le jardin bordé d’arbres du voyageur. C’est là que Nathalie Hugnin va montrer des nus, des chevaux et des «expériences» abstraites avec de la couleur, dans une palette dominée par le bleu.
«Je n’ai pas travaillé pour faire une exposition», confie-t-elle. «Dès que j’ai un moment, je peins. C’est une activité qui me plaît. J’ai eu envie de partager ce que je fais.» Elle s’est notamment exercée au sein d’un «groupe d’amis parmi lesquels la plasticienne Georgina Rey». Le groupe pratique le nu. Au début, des esquisses seulement. Le corps d’une femme nue étant pour elle, un motif «fort», «profond».
Avant que Nathalie Hugnin ne se laisse porter par l’abstrait. «J’aime la simplicité», dit-elle seulement. Un dessin épuré, où la ligne suggère la forme. «Je ne mets pas mes émotions sur le papier.» Tout s’est alors mis en place très rapidement, depuis la semaine dernière, quand Nathalie Hugnin se décide à exposer et installer des œuvres.
Inspiration
Graphiste de formation, Nathalie Hugnin travaille à son propre compte. Elle est aussi mère de quatre enfants, dont deux qui étudient en Grande-Bretagne. «Les enfants m’ont toujours dit, “maman, fais une exposition”. Je profite du moment où ils sont tous en vacances, pour le faire.»
Nudes and Hues, c’est 45 tableaux réalisés sur une période d’environ cinq ans. Aux nus et au travail sur la couleur, s’ajoutent des chevaux. Ce que la mère de famille justifie en ces termes : «Mes enfants pratiquent de l’équitation.»
«Mon but n’a jamais été d’être artiste. C’est venu après coup.»
Nathalie Hugnin est née en Afrique du Sud d’une mère mauricienne. Elle y a suivi des études pour devenir graphiste. «Mon but n’a jamais été d’être artiste. C’est venu après coup.» Son mari et elle ont vécu un an à Sydney, en Australie, avant de s’installer à Maurice il y a 26 ans.
Pourquoi ne s’est-elle pas tournée vers une galerie conventionnelle ? «C’est plus simple de faire cela chez nous. Cela demande juste de pousser quelques meubles, de fermer des portes et d’aménager le vestibule.» Il y a aussi le facteur temps. L’exposition s’est décidée très vite. «Je travaille bien sous pression», affirme-t-elle. Être sa propre patronne n’y est sans doute pas étranger.
*Exposition visible de 10 à 18 heures
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