Publicité

Exposer, s’exposer, décomposer: Deborah Poynton, rencontres dans l’espace mental

4 septembre 2018, 03:19

Par

Partager cet article

Facebook X WhatsApp

Exposer, s’exposer, décomposer: Deborah Poynton, rencontres dans l’espace mental

 

«Je peins toujours les cinq mêmes personnes», explique Deborah Poynton. L’artiste sud-africaine montre des œuvres créées à diverses périodes au cours de ces 30 dernières années. Elle expose à The Institute of Contemporary Art Indian Ocean, à la rue Desforges à Port-Louis, jusqu’au 30 novembre prochain.

Des personnages récurrents, souvent nus et détaillés, pas seulement parce que ce sont ses proches. Mais surtout parce que ces portraits sont «un moyen de communication avec la personne qui regarde le tableau».

Pathologique

Deborah Poynton utilise le mot «pathologique», pour décrire son besoin de communiquer. «J’ai eu une enfance très difficile en Afrique du Sud. C’est un peu comme une maladie mentale, je dois continuer à peindre, dans un effort de me connecter au monde. En regardant le tableau, vous occupez l’espace que j’ai créé. C’est là que l’on peut se rencontrer d’une certaine manière. Il n’y a pas de règle. Tout se passe au niveau de l’imaginaire. Pour moi, toute forme de communication se déroule ainsi.»

L’exposition s’intitule You, Me, There, Here. «Mais ces œuvres ne sont pas à propos de moi», précise-t-elle. Pourtant, elle figure elle-même dans ses tableaux. «Je l’ai beaucoup fait dans le passé, un peu moins maintenant. C’est facile, pas besoin de demander l’autorisation», ironise-t-elle.

Diorama