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Sébastien Moutou, cette brûlante envie de servir
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Sébastien Moutou, cette brûlante envie de servir
Sébastien Moutou, 26 ans, a le contact facile, de sorte qu’il est connu de nombreux habitants de la région de Rivière-Noire. Depuis deux ans, il est au service de l’association du Pont du Tamarinier.
Avec cette association, ce jeune au visage franc et amical aide actuellement les habitants du Carré d’As. Dans ce coin littéralement encadré par des développements fonciers, qui font Rivière-Noire se métamorphoser, vivent trois, voire quatre générations de familles. Elles sont à un jet de pierres du Ruisseau Créole. C’était ici qu’avaient été installés les travailleurs des Salines de Rivière-Noire quand celles-ci étaient encore en opération.
Si Sébastien Moutou est désormais capable d’aider les habitants du village c’est parce qu’il a grandi dans la région qu’il connaît bien. En fait, il ne l’a jamais quittée.
«J’ai été skipper sur un catamaran. Ce travail m’a permis de prendre du recul. Quand on voit la différence entre les personnes que je rencontrais au travail sur le catamaran et les habitants que je croisais, je me suis dit qu’il fallait que je fasse quelque chose pour aider ces derniers.»
«Ma famille est venue s’installer à Tamarin quand j’avais trois ans. Avec mon jumeau, nous avons grandi et avons été scolarisés à Rivière-Noire. Nous n’avons connu que ce coin», raconte le jeune homme. «Les leçons de musique que nous prenions, de même que nos amis, nous ont fait traverser les différents villages.»
Sebastien Moutou ne cache pas qu’il vient d’une famille modeste, ses parents étant des travailleurs manuels. C’est sa passion pour la musique – son jumeau et lui jouent de la guitare ensemble – qui lui fait découvrir la région de Rivière-Noire et surtout ses poches de vulnérabilité.
Après avoir complété son Higher School Certificate, Sébastien Moutou sait que ses parents ne pourront lui payer des études supérieures. Il cherche un emploi et au lieu d’un seul, il fera plusieurs petits boulots. Il n’arrêtera pas la musique pour autant. Il jouera avec des groupes de séga typique et continuera à jouer de la guitare avec son jumeau.
«J’ai eu différents emplois. J’ai fait beaucoup de jardinage pendant deux ans. J’ai aussi été skipper sur un catamaran», raconte le jeune homme. «Ce travail m’a permis de prendre du recul. Quand on voit la différence entre les personnes que je rencontrais au travail sur le catamaran et les habitants que je croisais, je me suis dit qu’il fallait que je fasse quelque chose pour aider ces derniers.»
«Nous savons qu’il y a des menaces sur les jeunes de la région de Rivière-Noire. C’est pour cette raison que nous voulons leur offrir un passe-temps agréable. Nous avons aussi des rencontres régulières avec eux, souvent pour leur permettre de mûrir et de grandir ou pour les aider quand les choses vont mal dans leur vie.»
Après avoir cherché où il pourrait aider, en 2016 il est embauché par l’association du Pont du Tamarinier et envoyé, après un certain temps, au village du Tamarinier. Il s’occupe aussi du village de Carré d’As. Il n’est pas un inconnu des autres acteurs sociaux car pendant son adolescence, il a été très actif dans plusieurs groupes de la paroisse de Saint-Augustin. Et même s’il a un emploi à plein temps aujourd’hui, il continue à aider quand et où il peut auprès de ces groupes paroissiaux.
«Certaines personnes que je suis venu aider me connaissaient de vue, d’autres de nom. Ce qui a facilité le contact lorsque je me suis mis à aider celles dans le besoin», explique le jeune homme. À Carré d’As, Sebastien Moutou soutient, avec les autres membres du Pont du Tamarinier, les familles qui ont des problèmes dans leur quotidien, en attendant que leur projet de relogement arrive enfin à terme.
Outre son travail et sa passion musicale, c’est au sport et aux jeunes qu’il s’intéresse dans l’optique d’aider ces derniers à sa manière. Depuis deux mois, il fait partie du club cycliste de Tamarin où il encourage huit jeunes à faire du vélo.
«Je fais cela surtout pour les aider à trouver un passe-temps sain, et pourquoi pas pour les faire devenir des cyclistes chevronnés», dit Sebastien Moutou. «Nous savons qu’il y a des menaces qui planent sur les jeunes de la région de Rivière-Noire. C’est pour cette raison que nous voulons leur offrir un passe-temps agréable. Nous avons aussi des rencontres régulières avec eux, souvent pour leur permettre de mûrir et de grandir ou pour les aider quand les choses vont mal dans leur vie.»
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