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Noces annulées: le calvaire vécu par un Français
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Noces annulées: le calvaire vécu par un Français
Il croyait que sa venue à Maurice n’allait être qu’une formalité et que sa compagne et lui allaient rapidement se marier. Sauf que ce Français est toujours chez nous, après avoir été arrêté faute d’un visa en règle.
Avril 2017. Un Français, arrivé chez nous avec un visa touristique, a pour projet de se marier avec une Mauricienne, la mère de ses enfants, des jumeaux, nés hors union. Sauf que leur projet de noces est gâché par l’arrestation du futur marié, qui, selon les autorités, aurait falsifié la durée de son séjour à Maurice sur son visa. S’ensuit plus d’une année de calvaire pour l’intéressé et les membres de sa famille, dont sa mère, qui fait le va-et-vient entre la France et notre pays. Mardi dernier, grâce à son avocat, Me Rama Valayden, la charge formelle qui pesait contre le Français a finalement été enlevée, en cour.
Pour pouvoir se marier, le Français devait se faire enregistrer auprès de l’État civil, en présentant son passeport et son visa deux semaines avant le grand jour. Mais les événements ne se sont pas déroulés comme prévu. L’État civil informe la police d’une falsification soupçonnée de la durée de séjour. L’homme de 34 ans est arrêté le 27 avril 2017 et une charge formelle d’usage de faux est déposée contre lui. Il est libéré le même jour, contre une caution.
«Mon fils avait fait la connaissance d’une Mauricienne qui travaille dans un club de plongée, dans un hôtel, en 2010. De leur union sont nés des jumeaux, en 2016. Ils avaient prévu de se marier et mon fils est retourné à Maurice en avril 2017. Dans l’avion, il avait rempli une fiche pour indiquer qu’il compte passer 85 jours à Maurice, comme touriste», confie la mère à l’express.
Le mariage est annulé après l’arrestation du Français, qui souffre d’un handicap. Toute la famille dit avoir vécu 16 mois de galère, en faisant le va-et-vient entre son pays et Maurice, alors qu’elle a dû gérer seule leur business de location d’appartements, en France, en l’absence de son fils. Car, après sa libération conditionnelle, une interdiction de quitter le pays pesait sur lui.
«Il n’a même pu assister aux funérailles de sa grand-mère paternelle, en mai dernier. La vieille dame n’a même pas pu faire la connaissance de ses petits-fils», poursuit notre interlocutrice. Quid du projet de mariage ? «Mon fils va désormais s’engager avec sa compagne en France. Il ne compte plus rester ici, après ce qui s’est passé.»
Cette inculpation a causé, dit-elle, énormément de stress à la famille et à son fils. Elle soutient avoir fait le déplacement à Maurice à plusieurs reprises pour soutenir son fils qui a comparu plus de 25 fois devant le tribunal. «J’ai passé des matinées à Port-Louis et j’ai dû prendre des congés. J’avais même adressé des correspondances au ministère français des Affaires étrangères et à l’épouse du président Macron, leur disant que mon fils a été pris en otage à Maurice.»
La mère soutient que son fils, souffrant, n’a pas bénéficié adéquatement de traitements médicaux. Le Français ne peut toujours pas rentrer car son passeport ne lui a pas encore été remis par le bureau concerné. «On tient néanmoins à remercier notre homme de loi, Me Rama Valayden, pour tous les efforts consentis», conclut la mère.
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