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Agalega: évacués aux Seychelles, ils ne reverront pas leur île de sitôt

8 septembre 2018, 23:04

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Agalega: évacués aux Seychelles, ils ne reverront pas leur île de sitôt

L’un, partiellement paralysé, a fait une chute. L’autre, un handicapé depuis sa naissance, doit faire une radio. Les deux Agaléens Regis Moutoo et Stephano Paul ont été évacués d’urgence vers un hôpital aux seychelles, hier. Quatre jours. C’est le temps qu’ont dû patienter Regis Moutoo, 63 ans, et Stephano Paul, 17 ans, avant qu’ils ne soient finalement évacués vers un hôpital aux Seychelles. C’est à 9 h 30 hier matin qu’un avion d’Air Seychelles, affrété par l’Outer Island Development Corporation (OIDC) – entité responsable de la gestion et du développement des îles éparses, a embarqué les deux malades.

«Une fois qu’ils seront en mesure de voyager, les deux malades seront ramenés à Maurice à bord d’un avion d’Air Mauritius. Ils pourront aussi voir un médecin à l’hôpital ici. S’ils nécessitent encore des soins, ils resteront à Maurice le temps que cela se fasse», explique-t-on du côté de l’OIDC. Et ce n’est pas avant décembre que Regis Moutoo et Stephano Paul pourront rentrer chez eux, à Agalega. Soit lors du quatrième et dernier voyage de l’année du Mauritius Trochetia vers cette île éparse. À noter que l’avant dernier voyage est prévu aujourd’hui.

Stephano Paul, l’un des deux malades, s’est blessé lors d’une sortie à la plage.

Le Dornier en panne

Regis Moutou a fait une chute et, depuis, il est partiellement paralysé. Quant à Stephano Paul, un handicapé depuis sa naissance qui se déplace à l’aide de ses genoux et de ses mains, il doit faire une radio, après une blessure lors d’une sortie à la plage. Dans les deux cas, le médecin de service à Agalega a déclaré l’urgence afin qu’ils soient évacués pour des soins à Maurice.

Arnaud Poulay, artiste, travailleur social et handyman, déplore le fait que si ses collègues travaillant pour l’OIDC et lui n’avaient pas fait de sit-in devant «la gran case», jeudi, les autorités n’auraient pas bougé d’un iota pour évacuer leurs deux compatriotes. «Pourtant, lundi, le Dornier était venu chercher des fonctionnaires de l’Aviation civile à Agalega. Nous avons demandé s’il y a de la place pour transporter Regis Moutou à Maurice. En vain», avance Arnaud Poulay.

Par ailleurs, le travailleur social regrette que ce n’est que lorsqu’il y a des malades à Agalega que le Dornier tombe en panne. Comme cela a été le cas cette semaine. «Nous allons continuer notre combat pour que notre hôpital soit équipé comme il se doit. Le ministre de la Santé, Anwar Husnoo, était attendu à Agalega deux ou trois semaines de cela, mais il n’est jamais venu. On espère qu’il viendra avec les équipements manquants pour notre hôpital», avance notre interlocuteur. Interrogée hier, la direction de l’OIDC, par le truchement de la chargée de communication de Fazila Jeewa-Daureeawoo, ministre des Collectivités locales et des administrations régionales et de l’Égalité du genre, renvoie la balle à National Coast Guard (NCG). Celle-ci, dit-elle, possède et gère les Dorniers. D’ajouter toutefois qu’il existe un accord entre l’OIDC et la NCG pour utiliser l’avion en cas d’évacuation médicale.

Entre Rs 600 000 et Rs 700 000 pour une évacuation

<p>L&rsquo;on apprend que l&rsquo;affrètement d&rsquo;un avion, comme Air Seychelles dans ce cas-ci, coûte entre Rs 600 000 et Rs 700 000. C&rsquo;est aussi l&rsquo;OIDC qui prend en charge les frais liés aux soins médicaux aux Seychelles.</p>