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Mauriciens de Beijin: Sophie Lauratet, 18 ans à enseigner en Chine

8 septembre 2018, 23:44

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Mauriciens de Beijin: Sophie Lauratet, 18 ans à enseigner en Chine

La Mauricienne qui a décroché une bourse du gouvernement chinois enseigne l’anglais dans une école internationale. Elle constate que la Chine a bien évolué en 18 ans.

Au chevet des jeunes assoiffés de connaissance, la Mauricienne Sophie Lauratet fait bon usage de son expérience en guise de remède. Sa voie, elle l’a choisie il y a longtemps. En effet, cela fait 18 ans qu’elle pratique l’enseignement en Chine. «Je suis enseignante d’anglais au secondaire dans une école internationale. J’ai fait mes premières études supérieures à l’université de Maurice», avance-t-elle.

Ensuite, Sophie Lauratet indique avoir fait sa maîtrise à l’université de Pékin, grâce à une bourse du gouvernement chinois. «Cela, après avoir travaillé pendant une année au collège Lorette de Port-Louis. J’ai complété mon PGCE avec l’université de Sunderland, tout en travaillant ici», avoue la «Beijinger»

Il faut le dire, la Chine qu’elle a connue il y a 18 ans et la Chine d’aujourd’hui sont très différentes. En quelques années, l’évolution du paysage urbain a été rapide. «C’est une ville en constante expansion. J’y ai des souvenirs extraordinaires et j’ai rencontré des gens extraordinaires. Beaucoup sont partis, mais nous gardons toujours contact…» D’ajouter que même si elle mène aujourd’hui une vie très différente d’il y a 18 ans, elle a toujours apprécié ces changements.

Si ces souvenirs se retrouvent dilués au fil du temps, Sophie Lauratet se rappelle quand même quelques anecdotes de ses années passées à Beijing. «Je me souviens avoir rencontré un chauffeur de taxi qui a commencé à s’exprimer en français. Il m’a expliqué qu’il avait étudié le français à Shanghai quand il était encore jeune. Une belle et rare surprise.»

Si son mandarin n’est pas au top, la Mauricienne maîtrise quand même la base, ce qui lui permet de comprendre et de se faire comprendre. «Avant de m’habituer à la langue, il m’est arrivé que les chauffeurs de taxi me laissent sur le bord de l’autoroute car ils ne me comprenaient pas. Je me souviens d’une longue marche sous une autoroute enneigée en pleine nuit.»

La barrière de la langue franchie, Sophie Lauratet s’est toujours sentie acceptée à Beijing. Ce, même si les touristes venant d’autres provinces chinoises sont souvent curieux en voyant des étrangers. «Une de mes meilleures amies est de la Barbade et arbore souvent des coiffures exotiques. Quand je suis avec elle, on me demande parfois de prendre des photos.»

Bien installée, la Mauricienne mène sa barque et a une vie bien rangée entre son boulot, ses activités et ses sorties entre amis. Si elle avoue ne pas avoir visité beaucoup de provinces chinoises, elle a toutefois pas mal voyagé, allant à la découverte d’autres contrées à l’instar de la Croatie, la Roumanie et la Serbie, qu’elle a visitée cette année.À Beijing, elle aime se rendre au lac de Houhai et Beihai avec les ruelles et les petits restaurants. Sans compter le shopping, les achats en ligne et les petits marchés, où il est facile de faire de bonnes affaires.

Quid de la cuisine chinoise ? «Elle varie de région en région. Celle du Yunnan est ce que je préfère, car elle me rappelle un peu la cuisine créole mauricienne. On y trouve l’équivalent de nos brèdes giraumon», soutient la Mauricienne

Si l’île Maurice sera toujours sa maison, Sophie Lauratet ne se sent pas prête à rentrer au bercail ayant encore beaucoup à vivre et à découvrir dans son pays d’adoption. Qui sait, peut-être qu’elle rentrera les anecdotes dans le carnet de notes.