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Sir Hamid Moollan: «En 1963, j’ai vu une boîte de Marlboro sur une plage aux Chagos»

9 septembre 2018, 20:15

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Sir Hamid Moollan: «En 1963, j’ai vu une boîte de Marlboro sur une plage aux Chagos»
 
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Le rendez-vous était pris, hier, samedi 8 septembre, au domicile de sir Hamid Moollan, à Vacoas, pour parler de sa participation à la commission d’enquête instituée par l’ex-présidente Ameenah Gurib-Fakim. Sauf qu’en dernière partie de l’entretien, le Queen’s Counsel (QC) nous fera cette révélation non-négligeable sur les Chagos.

Tout découle d’une question. Avez-vous suivi les auditions à la Haye sur les Chagos ? «Non», rétorque sir Hamid Moollan, installé derriere son bureau bien rangé et dont les baies de la pièce ouvrent sur un grand jardin. «J’ai été au Chagos en 1963 avec feu le juge Rajsoomer Lallah, un très bon ami à moi», renchérit, de façon inopinée, le QC.

L’ex-chef juge Lallah, alors magistrat, devait aller faire sa tournée. À l’époque, un magistrat et un policier étaient dépêchés aux Chagos, une ou deux fois l’an, pour des procès.

«Il m’a dit pourquoi tu ne viens pas Hamid.»

Ce dernier, jeune avocat en ce temps-là, trouve là une bonne idée. Voire, «une bonne promenade». C’est ainsi que les deux amis mettent le cap sur l’archipel à bord du bateau Mauritius.

«Là, assez étonnamment en marchant sur la plage, on a vu une boîte de cigarettes Marlboro. On a demandé aux gens qui travaillaient pour la météo là-bas si ce sont eux qui fumaient des Marlboro. Ils nous ont dit non mais qu’il y a des Américains qui viennent de temps en temps», se remémore sir Hamid Moollan.

C’est à ce moment-là, dit-il, soit en 1963, que feu Rajsoomer Lallah et lui ont appris que des Américains s’intéressaient à Maurice, aux Chagos. «Quand on est rentré à Maurice, Rajsoomer Lallah a mentionné cet épisode dans son rapport. Je ne sais pas si le gouvernement mauricien le savait déjà ou pas. Ce qui est certain, c’est que si ce n’était pas le cas, il l’ont appris à ce moment-là», soutient notre interlocuteur.

Sir Hamid Moollan partage avoir «adoré» Chagos, Peros Banos. Lors de son unique voyage dans cet archipel, il confie avoir été également, peut-être, le seul avocat à y avoir plaidé. «J’aurai voulu y retourner encore...» dit, tout bas, le QC.

Voici l'intégralité de l'interview.