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Réforme électorale: les ministres dans le secret des dieux ?
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Réforme électorale: les ministres dans le secret des dieux ?
Inconnue au bataillon. La réforme électorale, telle qu’elle aurait été discutée entre les ministres du gouvernement, demeure néanmoins un facteur mystérieux pour le reste de la majorité. Des backbenchers du Mouvement socialiste militant (MSM) expriment leur pessimisme sur le sujet. Cependant, contacté lundi 10 septembre, un membre du bureau du Premier ministre (PMO) affirme que le projet de loi sur la refonte du système électoral sera prêt d’ici la rentrée parlementaire, fixée au 16 octobre. Le PMO et le State Law Office y travaillent et «chacun prendra ses responsabilités au moment du vote. Il faut avancer malgré les critiques…», dit notre source.
«Qu’est ce qui a bien pu être discuté parmi les ministres, concernant une éventuelle réforme électorale, que des backbenchers du gouvernement et moi-même, ne savent pas ?» nous a lâché un membre du MSM, hier. Il poursuit en disant qu’en lisant des journaux, le lendemain que cette réforme a été discutée parmi les ministres et en écoutant Nando Bodha, coordinateur du comité ministériel sur la réforme, à la radio (NdlR, le samedi 8 septembre), il y a une confusion totale. Le député orange ajoute qu’il lui est impossible, pour le moment, de fournir des informations à ses mandants concernant cette réforme électorale.
Renchérissant sur la question, il affirme qu’il a appris que le best loser system ne va pas être aboli, mais qu’en lisant l’express, hier, il apprend maintenant qu’il existe de fortes probabilités que le gouvernement veuille en finir avec ce système. Toutefois, le député du MSM souhaite que le Premier ministre circule l’ébauche du projet de loi, s’il en existe une, pour pouvoir commenter davantage cet épineux sujet.
Un autre député de la majorité nous avoue qu’il ne croit pas trop à cette réforme, car il ne voit pas une majorité de trois quarts de députés voter en faveur de changements au mode électoral, au Parlement. «Je suis d’accord avec Nando Bodha quand il dit qu’il est difficile d’avoir un consensus autour d’une telle réforme.»
Par contre, une source au PMO soutient qu’il n’existe aucune ébauche, en tant que telle, de ce projet de loi. «Il y a eu un papier qui a été circulé, au sujet duquel des propositions ont été faites. C’est à partir de là qu’il y aura d’autres discussions entre les ministres avant que le projet de loi ne soit préparé et présenté au Cabinet. Ce n’est qu’après qu’il sera rendu public.» Elle ajoute que tout le monde aura l’occasion de donner son point de vue et que les députés auront l’occasion d’en débattre au Parlement.
Cette source précise d’autre part que le projet de loi sur le financement des partis politiques sera, lui, présenté avant les autres réformes. «Le financement des partis politiques est une chose et la réforme électorale en est une autre.»
Une autre personne au gouvernement nous a expliqué que la réforme n’éliminera pas complètement le système de best loser. «Il existera toujours cette possibilité que des candidats ne déclarent pas leur appartenance ethnique. Mais ils peuvent être récupérés comme députés, en cas de défaite, par le système de proportionnelle. Donc, ce nouveau système garantira en quelque sorte une place aux ‘‘minorités’’ qui ne veulent pas déclarer leur appartenance ethnique.»
Selon elle, rien n’est définitif dans le papier circulé, mais, tel qu’il est dans le document présenté, le Parlement comprendrait 81 membres. Il y aurait 63 élus, avec trois députés pour Rodrigues, des sièges à la proportionnelle qui s’élèveraient à 12 et six sièges de best losers. Un tiers des candidatures sera réservé aux femmes et pour être éligible à un siège pour la proportionnelle, il faudrait recueillir entre 7,5 et 12 % des voix.
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