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Coffee shops d’Amsterdam: un joint s’il vous plaît

16 septembre 2018, 14:44

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Coffee shops d’Amsterdam: un joint s’il vous plaît

Il y a Amsterdam et ses champs de tulipes, ses moulins à vent, ses quelque 7 000 maisons classées «monument historique», ses bateaux-mouches, ses grands canaux, ses musées et ses vélos. Puis, il y a Amsterdam, son quartier de Red Light avec ses prostituées en vitrine et ses coffee shops où vous pouvez accompagner votre café d’un joint. Bienvenue aux Pays-Bas !

La ville de La Haye compte plus d’une dizaine de coffee shops. L’un des plus connus est le Dizzy Duck. «C’est parce qu’ici nous avons une carte très vaste. Donc, tous les fumeurs s’y retrouvent», explique un des vendeurs. Le lieu ressemble au local d’un apothicaire.

Derrière le comptoir, un tableau affiche les variétés de cannabis disponibles. «Il faut avoir les trois variétés de base pour satisfaire tout le monde», dit le vendeur. Le White Widow est le best-seller et le plus commun de tous les temps.

Au Dizzy Duck, ils proposent plusieurs autres types, dont l’herbe néerlandaise, qui est plus forte mais a moins de goût. Il y a aussi une carte temporaire pour les petits arrivages. Celle-ci dure le temps du stock seulement.

Un gramme coûte en moyenne 10 euros (Rs 406,80 environ) et un joint déjà roulé entre 3,5 euros (Rs 35) et 7 euros (Rs 70), dépendant de la qualité et la quantité d’herbe. Les fumeurs achètent en vrac et sont livrés dans de petits sachets. Le papier à rouler est gracieusement offert par la maison, ainsi que le bout de carton pour le «guilty».

Si les clients ont une large gamme de choix, pas question de fumer dans le magasin. Aux Pays-Bas, malgré la tolérance affichée, les lois sont strictes. Ainsi, les coffee shops ont été obligés d’installer des fumoirs pour les clients. Au Dizzy Duck, plus de la moitié de la boutique a été transformée en fumoir. Portes hermétiques, extracteurs, extincteurs… Des changements qui ont un coût... «On ne pouvait pas se permettre de ne pas avoir de clients», explique notre interlocuteur sur un ton résigné.

Hors de question de fumer dehors aussi, car l’utilisation du cannabis en public est un délit selon l’Opium Act. Cette loi, fait-on ressortir, a été votée au début des années 1980 pour mettre un terme au problème d’héroïne, et cela a marché.

Selon cette loi, la possession de gandia est tolérée. Une personne peut se balader avec cinq grammes sur elle. La police peut les saisir, mais la personne ne sera pas poursuivie. Au Dizzy Duck, une balance électronique est utilisée pour ne pas enfreindre cette législation. «Nous demandons la carte d’identité de l’acheteur et nous remplissons les informations dans le système. Tous les coffee shops y sont reliés et on peut savoir qui a atteint la limite», soutient le vendeur.

Et la grande question : où se procurent les coffee shops ? Pour vendre du cannabis, il faut une licence. Mais il faut tout de même faire attention que le stock ne dépasse pas 500 grammes. À raison de 5 grammes par personne, cela ne fait que 100 clients pour les coffee shops. «Tout le monde n’achète pas 5 grammes. Puis, comme je l’ai dit, les autorités ferment les yeux» dit le manager d’un autre coffee shop, avec un sourire en coin.