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Gary Victor décroche son diplôme: «Sa zanfan cité-la inn rési met sa ti rob nwar-la…»

16 septembre 2018, 20:30

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Gary Victor décroche son diplôme: «Sa zanfan cité-la inn rési met sa ti rob nwar-la…»

Au détour d’une ruelle, à cité Beau-Séjour. C’est avec un large sourire aux lèvres que le jeune homme de 24 ans, fraîchement diplômé, nous accueille. Non, ce n’est pas pour nous parler de ses tubes comme Zoli mamzel ou Pomper. Mais pour découvrir une autre facette de Gary Victor.

La musique, il l’a dans la peau depuis qu’il a 10 ans, inspiré par son père et sa sœur qui baignaient déjà dans cet univers. C’est tout naturellement qu’il rêvait donc d’une carrière de chanteur, de musicien. Après avoir travaillé dur pour décrocher son Higher School Certificate, il doit toutefois se résoudre à prendre de l’emploi dans un centre d’appels.

Gary réfléchit en même temps à son avenir. «Avan mo vinn artist, mo ti enn fan dé tou bann gran kinn pasé avan mwa. Monn aprann et monn trouvé ki lépok avan ti dir ek éna ti pé fer lamizik san zot konn ékrir, zot ti éna zis sa. Mé mwa monn grandi dan enn lépok kot monn gagn sans gagn lédikasion. Donc monn swazir pou ékrir enn lot zistwar konparé a bann ansien…»

Décision difficile

De là, tout en s’adonnant à sa passion, Gary décide de poursuivre des études. Il s’inscrit à l’école hôtelière sir Gaëtan Duval et souhaite décrocher un diplôme en Tourism Management. Au début, il fait tout en même temps : il travaille, prend des cours, sans délaisser sa musique. Jusqu’à ce qu’il comprenne qu’il faudra faire un choix… «Lerla monn pran désizion pli difisil dan mo lavi, monn désid pou met enn poz ek mo karyer mizikal ki ti fek débité.»


Une décision difficile certes, mais qu’il ne regrette pas aujourd’hui. «Après deux ans et demi et beaucoup de difficultés, j’ai réussi à décrocher mon diplôme, sa zanfan cité-la inn resi met sa ti rob nwar-la», dit-il en riant. En ajoutant que ce diplôme n’est pas qu’un simple morceau de papier à ses yeux : il s’agit d’une victoire. Pour lui, pour sa famille, pour son quartier, pour les jeunes des cités…


Il avoue que le regard des gens, qui trouvaient bizarre qu’il dégaine sa carte d’étudiant dans le bus, était parfois pesant. «Éna ti pé dir, eh pas limem sant pomper la sa. Li al lékol li ?» Depuis qu’il a décroché son diplôme, les messages d’encouragement et de félicitations n’ont cessé de pleuvoir sur les réseaux sociaux.


Pour Gary, c’est une toute nouvelle vie qui commence. Mais il reste le même. «Souvan, dimounn ziz nou par rapor a landrwa kot ou resté, fami kot ou sorti, travay ki ou fer. Mo ti anvi montré ki to kapav éna dread lor to latet ek rési to lavi.»


Désormais, l’avenir lui appartient. Et pendant qu’il continue à tracer sa voie, il a décidé de consacrer son temps à son amour délaissé… Il prépare un nouveau morceau, inspiré des «choses de la vie». Il partage avec nous un petit bout de ce «gro séga», sans divulguer le titre...