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Complexe sportif de Côte-d’Or: une réclamation de Rs 75 M donne des sueurs froides
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Complexe sportif de Côte-d’Or: une réclamation de Rs 75 M donne des sueurs froides
Après le retard et le risque de ne pas être prêt à temps pour les Jeux des îles, c’est au tour des frais additionnels d’un consultant de faire polémique. Faisant craindre que le coût final du projet prenne aussi l’ascenseur. Le complexe sportif de Côte-d’Or s’avère une mine à problèmes.
Les péripéties n’en finissent pas pour le complexe sportif en devenir de Côte-d’Or. La dernière en date concerne une réclamation de Rs 75 millions d’un consultant mandaté pour adapter le plan aux conclusions de l’étude géotechnique du site. Une réclamation que les autorités peinent à digérer.
Lorsque le consultant a remis sa facture, les autorités concernées n’en ont pas cru leurs yeux. Elles pensaient que les travaux additionnels du consultant allaient être inclus dans la note initiale de Rs 300 millions.
Comme évoqué lors de la Private Notice Question (PNQ) de Xavier-Luc Duval, le 22 juin, sur ce projet à Côte-d’Or, des constructions devront se faire sur pilotis à cause de la complexité du site.
La situation, fait-on ressortir dans les milieux, est telle que des consultations ont lieu à très haut niveau pour trouver une solution. Sauf que cette réclamation de la discorde n’est pas la seule inquiétude en ce qui concerne ce dossier.
D’aucuns se demandent si le coût final du complexe sportif ne prendra pas, lui aussi, à nouveau l’ascenseur. C’est-à-dire dépassant les Rs 3,9 milliards annoncées par Stephan Toussaint, au Parlement, toujours en réponse à la PNQ. Ce, au lieu des Rs 3,1 milliards initiales comme avancé par le Premier ministre, Pravind Jugnauth, lors de la pose de la première pierre, le 21 février.
L’express a essayé, maintes fois, hier, de joindre le ministre Stephan Toussaint pour sa version des faits. Y compris, par le biais de son attaché de presse. En vain.
De son côté, Avinash Gopee, président du conseil d’administration de Mauritius Multisports Infrastructure Ltd, qui chapeaute la construction du complexe sportif, rétorque ne pas savoir s’il y a une nouvelle facture de Rs 75 millions du consultant.
Y a-t-il des réunions à haut niveau pour gérer cette situation ?, nous lui avons aussi demandé au téléphone, hier. «Je ne peux pas vous dire», répond-il, avant de conclure qu’il nous rappellera pour un rendez-vous à son bureau.
«Un terrain à haut risque»
Sollicité hier, le leader de l’opposition soutient que les Rs 75 millions réclamées, si tel est le cas, «n’est qu’une goutte d’eau par rapport aux Rs 4,2 milliards que coûtera le complexe sportif au final».
Pour lui, «c’est cher payé pour une construction sur un terrain à haut risque tout près de la fameuse route Terre-Rouge-Verdun». Un site, qui, ajoute-il, est également mal situé, avec très peu de moyens de transport public, «alors que l’on sait que les athlètes, en général, viennent de milieux modestes».
Il dit être arrivé à la conclusion que ce qui se construit à Côte-d’Or est un «éléphant blanc à la gloire de Pravind Jugnauth». Et qu’il est clair aujourd’hui que le complexe ne sera pas prêt pour les Jeux des îles de l’océan Indien.
Il confie, par ailleurs, que l’argent qui finance le projet – soit une partie d’un don chinois –, était destiné, lorsqu’il était ministre des Finances, à la création d’une école d’aviation pour Maurice et la région.
Le plan B
<p>Les autorités ont déjà prévu un Plan B en cas de retard dans la livraison du complexe de Côte-d’Or. Auraient dû s’y dérouler pour la 10e édition des Jeux des îles, du 19 au 28 juillet 2019, des matchs de football, des épreuves de natation et de volley-ball. Ainsi, les matches de foot se joueront au New George V Stadium, à Curepipe, et à Auguste Volaire, à Flacq. La natation aura pour sa part lieu au complexe SPARC de Médine, et le volley-ball au gymnase Pandit Sahadeo, à Vacoas. Par ailleurs, dans un précédent entretien à «l’express», le ministre Toussaint a parlé du début des travaux de rénovation des infrastructures sportives existantes depuis août.</p>
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