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Sobrinho se dédouane au sujet de la carte Platinum
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Sobrinho se dédouane au sujet de la carte Platinum
Qui de la fondation Gates ou du PEI est à l’origine de la carte Platinum d’Ameenah Gurib-Fakim ? De son pays natal, Álvaro Sobrinho brouille davantage les pistes…
Essaie-t-il de faire du damage control, en Angola ? En tout cas, dans son pays natal, Álvaro Sobrinho n’a jamais autant parlé à la presse que ces jours-ci, laisse-t-on entendre. L’homme d’affaires a, le 4 septembre, dénoncé la «persécution» dont il est victime dans «certains pays». Dans ce même entretien, il a expliqué que c’est la Bill and Melinda Gates Foundation qui a offert la Platinum Card à l’ex-présidente de la République, Ameenah Gurib-Fakim…
C’est donc le 4 septembre, soit six jours après avoir quitté Maurice, qu’Álvaro Sobrinho accorde cet entretien à la Public Television of Angola (PTA). L’homme d’affaires a soutenu que ce n’est pas lui, mais la «prestigieuse Bill & Melinda Gates Foundation qui a offert une carte de crédit à Ameenah Gurib-Fakim», se dédouanant ainsi de toute perception de corruption.
Cependant, ce n’est pas ce que le Planet Earth Institute (PEI) avait expliqué après l’éclatement de l’affaire Platinum Card. «She had repaid our Mauritian sister foundation for sums apparently inadvertently used on a credit card issued to her to cover logistical expenses whilst travelling to promote African science, technology and innovation», disait-il dans un communiqué paru le 11 mars.
En réponse à un courriel envoyé à la Bill and Melinda Gates Foundation le 27 février, un employé de la fondation explique simplement que «our involvement with PEI was around scientific advocacy and in support to the President of Mauritius’ larger Science and Technology agenda for the continent». Nous avons envoyé un nouveau courriel à la fondation, à la lumière de la déclaration d’Álvaro Sobrinho, mais n’avons pas encore obtenu de réponse.
De plus, les documents que l’express a pu consulter démontrent que c’est le Dr Álvaro de Oliveira Madaleno Sobrinho et Mauricio Fernandes qui signent la résolution écrite qui demande à la Barclays d’ouvrir un troisième compte en dollars, intitulé Foundation AA Account. C’est cette carte qui a été émise au nom d’Ameenah Gurib-Fakim.
Persécution
Pourquoi, donc, Álvaro Sobrinho aurait-il tenu à se dédouaner à la télévision angolaise ? Surtout que, selon des journalistes de ce pays, l’homme d’affaires ne s’adresse que très rarement à la presse. Après son passage d’une semaine à Maurice, c’est, d’ailleurs, sur l’Angola qu’Álvaro Sobrinho aurait mis le cap. Et ce, même si le multimilliardaire est officiellement domicilié en Suisse.
Pendant le même entretien, l’Angolais a déclaré à la PTA qu’il était victime de persécution dans certains pays où il voulait investir. S’il n’a pas mentionné Maurice, l’article en ligne du Jornal de Angola souligne quand même qu’il avait été interrogé pendant sept jours par la commission anti-corruption, à Maurice.
Par ailleurs, Álvaro Sobrinho ne s’est pas ar- rêté qu’à Maurice. Il s’est aussi attaqué à la faillite de la Banco Espirito Santo de Angola (BESA). Dans un deuxième entretien à la télévision angolaise, le 12 septembre, il affirme que la chute de la BESA était une «décision politique». Álvaro Sobrinho est toujours soupçonné d’avoir fait tomber la branche angolaise de la BESA, dont il était le Chairperson, en y détournant plus de $ 615 millions.
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