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Contrôlé arbitrairement dans un supermarché: un client obtient Rs 10 000

20 septembre 2018, 21:30

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Contrôlé arbitrairement dans un supermarché: un client obtient Rs 10 000

Il avait réclamé des dommages de Rs 200 000 après avoir fait l’objet d’un contrôle arbitraire par les vigiles d’Intermart Ltd. Le jugement est tombé ce jeudi 20 septembre en cour intermédiaire. La magistrate Wendy Rangan a ordonné qu’Intermart verse à Roland Blackburn, un septuagénaire, une somme de Rs 10 000 pour les préjudices subies. Le plaignant avait retenu les services de Me Taij Dabycharun.

Toute cette affaire remonte au 16 mai 2015. Dans sa plainte, Roland Blackburn a expliqué qu’il avait fini de passer à la caisse au supermarché Intermart de Quatre-Bornes. Or, un agent de sécurité s’est approché de lui et lui a demandé de le suivre.

«Il m’a mis la main sur l’épaule et conduit dans une salle où il y avait, à côté, trois hommes et une femme. J’ai compris qu’on me soupçonnait de vol.» Roland Blackburn dit avoir dû vider ses poches dans lesquelles il y avait un mouchoir et son étui. Il dit s’être senti humilié. «Depuis cet incident, je n’ai jamais remis les pieds à Intermart. J’ai subi un traumatisme et je crains que cet incident se répète», dit le septuagénaire.

En cour intermédiaire, la magistrate a toutefois fait remarquer que le plaignant n’a jamais produit de document médical. «Il dit avoir subi un stress et un traumatisme, mais il n’a jamais consulté un médecin. De ce fait, la Cour estime que la somme de Rs 200 000 n’est pas appropriée, mais qu’une somme de Rs 10 000 est adéquate», a souligné la vice-présidente de la Cour intermédiaire.

La magistrate Rangan a également tiré à boulets rouges sur les préposés de la société Intermart. Elle estime qu’ils auraient dû procéder à des vérifications d’usage, comme visionner les caméras de surveillance, s’ils avaient des soupçons. «Il incombait aux préposés et agents de sécurité du défendeur de s’assurer qu’une telle accusation était fondée avant de demander au plaignant de se soumettre à un contrôle de routine.»

Sollicité pour une réaction, Roland Blackburn confie être satisfait du jugement. «Ce n’est pas l’argent qui compte mais l’essentiel, c’est qu’un signal a été envoyé aux compagnies qui soupçonnent des gens sans raison», dit l’habitant de Rose-Hill.