Le 21 septembre 1985.Dans la première moitié des années 80, la drogue, plus particulièrement le Brown Suger fait des ravages dans la population. La consommation des drogues dures se répand parmi jeunes et moins jeunes. A l’époque, la répression est la seule réponse des autorités à la toxicomanie.

Devant l’insuffisance de l’action gouvernementale, des citoyens s’organisent au sein des associations pour réclamer des initiatives plus appropriées. C’est dans ce contexte que Cassam Uteem, député et conseiller municipal du Mouvement Militant Mauricien (MMM) à Port-Louis propose une démarche innovante.

Cassam Uteem, diplômé en sciences sociales, déclaré qu’il ne suffit pas d’emprisonner les toxicomanes pour résoudre les problèmes que pose la consommation des drogues. Le parlementaire estime que les toxicomanes doivent bénéficier d’un accompagnement pour les aider à se défaire de leur addiction. Il ne faut pas se contenter de faire admettre les toxicomanes à l’hôpital Brown Sicard, dit-il.

Le député MMM fait sa déclaration lors d’une réunion de l’ONG Agence de liaison pour l’aide et la réhabilitation à Maurice (Alarma). Il joint l’acte à la parole en soutenant, la création, par des jeunes de  Plaine-Verte, du Centre Dr Indice Goodman qui fonctionne encore aujourd’hui.

Il faut reconnaitre que c’est à partir de ce moment que la réhabilitation et la prévention commence à faire partie des stratégies de lutte contre la toxicomanie. Dans la foulée d’autres associations travaillant dans le même sens voient le jour, à l’instar du Groupe A de Cassis.

Plus tard, le gouvernement crée le Trust Fundy or the Réhabilitation of Drug Adits dont le premier président est Pierre Dinan. Puis le Centre d’accueil de Terre-Rouge est mis sur pied avec le soutien du diocèse de Port-Louis. Quelques années plus tard, le Trust Fund or the Rehabilitation o Drug Addicts est remplacé par la National Agency for the Treatment & Rehabilitation of Substance Abusers  ( Natresa). Cette agence de l’Etat a été dissoute en 2015  par Anil Gayan, alors ministre de la Santé. .

Aujourd’hui, même si l’action de prévention et de réhabilitation ne donne pas entière satisfaction, elle est d’un apport considérable dans la lutte contre la toxicomanie. Il faut reconnaître à Cassam Uteem le mérite d’avoir été le premier politicien à évoquer et à encourager cet aspect de la lutte contre la toxicomanie.