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CWA: 300 postes remplis «en catimini»
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CWA: 300 postes remplis «en catimini»
C’est un exercice qui fait jaser. La Central Water Authority (CWA) procède actuellement à un recrutement massif. Et cette fois-ci, il ne s’agit pas de postes contractuels mais ceux qui sont sur le «permanent establishment». Or, ce qui dérange, c’est le modus operandi. Car le parapublic a choisi de se tourner vers le bureau de l’emploi pour obtenir une liste de candidats potentiels.
Selon nos informations, il est prévu de remplir autour de 300 postes. Parmi eux, on compte des meter readers, des inspecteurs ou encore des postes administratifs. Dans les milieux concernés, on explique que cela fait des années que la CWA n’a pas recruté sur une base permanente. Cela, alors que chaque année, environ 50 employés partent à la retraite. Pourquoi avoir gelé cet exercice ?
On fait ressortir qu’avant les dernières législatives, le projet de fusion était d’actualité. En effet, l’ancien gouvernement avait l’intention de fusionner plusieurs parapublics, dont la CWA et la Wastewater Management Authority (WMA) sous un seul toit. «Les recrutements n’ont pas eu lieu. Il fallait attendre la fusion», indique-t-on. À partir de 2015, ce projet est passé aux oubliettes, pour laisser place au contrat d’affermage.
«Ce recrutement massif est bien la preuve que le projet d’affermage est perdu d’avance. S’il devait être maintenu, la CWA aurait dû payer des milliards de roupies aux employés toujours en poste avant que l’autre opérateur ne prenne les rênes», souligne-t-on. Et d’ajouter qu’aucun nouveau recrutement n’était à l’ordre du jour mais au contraire, la CWA comptait proposer un plan de retraite anticipée aux employés qui ont plus de 55 ans. D’où l’énorme compensation que le parapublic devait débourser.
«Specific issues»
Bien qu’il y ait plus ou moins consensus sur les postes à remplir, c’est la méthode qui fait tiquer. «Pourquoi passer par le bureau de l’emploi ? Des avis auraient pu paraître dans les journaux et les candidats intéressés auraient pu postuler comme c’est le cas couramment », fait-on valoir.
Les propos du président de la CWA Employees Union, Ishwurduth Gunesh, abondent dans le même sens. «Avec cette liste de chômeurs qui provient du bureau de l’emploi, la transparence n’est pas garantie. Déjà, dans le cas des 150 contractuels recrutés récemment, il y a des rumeurs qui disent qu’ils proviennent d’une circonscription particulière», lâchet- il. Et de préciser que plusieurs questions demeurent entières en ce qui concerne le recrutement effectué à partir de listes de noms fournies par le bureau de l’emploi.
«Et si la liste est manipulée depuis le départ ? Nous avons des cas où des nominés politiques sont parachutés au sein de la CWA alors que des employés attendent après une carrière longue de 40 années», fait-il valoir. Le président de la CWA Employees Union avance également que le syndicat compte prochainement tenir un point de presse avec des «specific issues» y relatifs.
Au ministère du Travail, on avance que les listes de chômeurs sont compilées et fournies à la demande de l’employeur. Les candidats sont catégorisés selon plusieurs critères, dont l’âge, le sexe, le lieu de résidence ou encore les compétences. «Cela dépend de ce que désire l’employeur. Le bureau de l’emploi ne fait que fournir une liste des candidats les plus adaptés», explique-t-on.
Interrogée sur ce recrutement qui fait polémique, la direction de la CWA avance qu’une réunion a eu lieu hier sur cette affaire. Des décisions devraient être prises. La direction devrait communiquer les détails ultérieurement, avance-t-on.
Le cabinet adopte le rapport Manraj
Deux mois après que sept des 125 licenciés de la CWA ont mis fin à leur grève de la faim, ils ont commencé à entrevoir une lueur au bout du tunnel, depuis hier. Leur contrat avec l’organisme avait expiré le 31 mai 2018. Le 13 juillet dernier, après des négociations entre leurs représentants syndicaux, le Premier ministre adjoint et la direction de la CWA, le chemin vers une solution pour réintégrer ces 125 contractuels avait été dégagé. Dev Manraj, le secrétaire financier, a présidé un comité technique en ce sens. Et hier, le Cabinet a pris connaissance des recommandations du secrétaire financier. Le gouvernement a accepté de mettre en pratique les decisions de ce comité technique, decisions qui ont été entérinées par le comité de solidarité des ex-grévistes de la faim.
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