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Cannabis: jusqu’à Rs 3 000 pour un gramme
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Cannabis: jusqu’à Rs 3 000 pour un gramme
Alors que nos voisins sud-africains peuvent maintenant rouler tranquillement leur petit joint, consommer du cannabis est toujours considéré comme un acte illégal chez nous. Avec l’offensive policière, la précieuse herbe devient de plus en plus difficile à dénicher, si l’on en croit les consommateurs. Mais quand on a de bons contacts et de l’argent, on peut toujours se procurer un poulia ou deux…
«Moris, nou gouvernman kouyon !» Réaction de José Rose, de l’Association socioculturelle rastafari, lorsqu’il apprend que désormais, les Sud-Africains peuvent fumer tranquillement chez eux. Pour lui, Maurice aurait tout à gagner à légaliser le cannabis. Il n’y aurait plus de prolifération de drogue synthétique ou autres drogues dures si les gens pouvaient rouler leurs joints.
«Si zordi éna prolifération sintétik, sé parski pa gagn drwa fim gandia. Ban ki rod fimé zot pomp baygon lor fey dité zot fimé!» José Rose explique que le cannabis cultivé à Maurice devient extrêmement rare. «L’ADSU sak fwa ou tandé zot pé dérasiné. Sak ti plant zot pé brilé. Akoz sa séki apel kiltir gandia dan Moris la népli éna!»
Mais José Rose a, lui, une autre astuce. «Mo préfer al la Réunion fimé trankil lerla révini. Sinon Moris, kouma koné ou planté sipa fimé, zot vinn lasas ou, zet ou dan kaso.»
Une jeune consommatrice explique, pour sa part, qu’elle fume en compagnie de ses amis sur une plage de l’Ouest. Et ce, à proximité d’un poste de police… «J’entends bien sûr les histoires d’arrestation et tout mais je pense qu’il y a aussi l’apparence qui rentre en jeu. Nous nous comportons bien, même quand nous fumons et nous sommes discrets.» La jeune femme concède toutefois qu’il est de plus en plus difficile de trouver du bon cannabis.
Un habitant des hautes Plaines-Wilhems fait, quant à lui, ressortir que la précieuse herbe est certes plus rare, mais qu’il est toujours possible de s’en procurer si on a les bons contacts. «Il faut compter entre Rs 1 200 et Rs 3 000 pour un gramme, dépendant de la qualité. Mais il faut bien regarder lorsqu’on achète, car de plus en plus, banla fer mélanz…» Alors qu’avant, on pouvait «gagn enn zoli nisa» avec Rs 300 ou Rs 500.
Pour éviter de se retrouver à fumer des «fey sousou», il suffit d’ouvrir les narines. Et sentir les feuilles. «Avec le gandia à Rs 1 200, il n’y a pas de parfum. Mais celui à Rs 3 000, dès qu’on l’ouvre l’emballage en plastique, on sait que c’est de la bonne !»
Le meilleur endroit pour se procurer du gandia ? Le Nord. N’empêche qu’avec la cherté du cannabis, le porte-monnaie, lui, est à l’ouest…
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