«Ce type d’offense est passible d’une peine d’emprisonnement ne dépassant pas 20 ans. Mais au vu des circonstances, je vous inflige une peine de prison de 4 ans.» C’est en ces termes, jeudi 27 septembre, que le magistrate Pranay Sewpal, siégeant en cour intermédiaire, a annoncé à Marie Stephanie Augustin la sentence dont elle a écopé. Elle était accusée d’avoir ébouillanté son compagnon, Robert Kennedy Landinaff.

Les faits remontent au 18 décembre 2015, à Chemin-Grenier. Alors qu’elle couchait ses trois enfants, Robert Kennedy Landinaff l’a insultée. Avant de lui donner un coup de pied à l’œil gauche. Le voyant s’emparer d’une arme tranchante pour  l’agresser, Marie Stephanie Augustin a pris peur et s’est enfuie. 

En regagnant le domicile le lendemain, elle devait constater que Robert Kennedy Landinaff était sous l’effet de l’alcool. Lasse des coups qu’elle subissait, elle l’a alors ébouillanté. Ce dernier est décédé des suites de ses brûlures.

«J’aurais préféré qu’elle écope de travaux d’intérêt général dans cette affaire parce qu’elle a été victime de violence conjugale, mais j’ai de la patience et je l’attendrai. Je l’aime.»

Accusée de coups et blessures sans l’intention de tuer, la Rodriguaise avait plaidé coupable. Lors du procès, elle avait d’emblée plaidé coupable. Les 497 jours qu’elle a passés en prison seront déduits de la peine. 

Présente en cour intermédiaire hier, Louisa, la cousine de Marie Stephanie Augustin, dit être soulagée que cette dernière n’ait pas écopé de la peine maximale. En même temps, «je suis un peu déçue pour elle car son avocat, Me Tawheen Choomka, avait plaidé pour qu’elle écope de travaux d’intérêt général au lieu d’une peine d’emprisonnement». D’autant que Marie Stephanie Augustin a trois enfants, deux filles de 16 et 5 ans et un fils de 12 ans.

Louisa confie qu’elle s’occupera de la benjamine jusqu’à la fin de l’année. «Je me rendrai à Rodrigues en décembre afin de la remettre à ses grands-parents maternels qui y habitent.» Les deux autres enfants, issus du premier mariage de Marie Stephanie Augustin, vivent avec leur père.

L’actuel compagnon de Marie Stephanie Augustin avait également fait le déplacement en cour intermédiaire hier. Il affirme qu’il veut faire sa vie avec elle. «J’aurais préféré qu’elle écope de travaux d’intérêt général dans cette affaire parce qu’elle a été victime de violence conjugale, mais j’ai de la patience et je l’attendrai. Je l’aime.»