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Réclamation de Gulbul: Hurhangee veut déterrer les cadavres de son confrère

28 septembre 2018, 17:11

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Réclamation de Gulbul: Hurhangee veut déterrer les cadavres de son confrère

L’affaire opposant l’avocat Raouf Gulbul à son confrère Ashley Hurhangee a été appelée jeudi 27 septembre devant la Cour suprême. Me Hurhangee devait communiquer sa position quant à la plainte déposée par Me Gulbul. Ce dernier lui réclame des dommages de Rs 200 millions. Il soutient que, le 22 novembre 2017, le défendeur «avait fait publier» une lettre adressée au commissaire de police dans l’express et sur lexpress.mu. Il estime que ces allégations lui ont porté préjudice. L’acte de Me Ashley Hurhangee constituerait une faute. Ce dernier a répliqué en posant plus de 38 questions.

Le défendeur, par le biais de son avouée Nundah Hurhangee et Me Antoine Domingue Senior Counsel a, tout d’abord, demandé à ce que le plaignant lui confirme s’il a été «District Magistrate» ou «Temporary District Magistrate». «Je demande à ce que le plaignant me communique ses lettres de nomination comme magistrat et qu’il m’indique si sa démission en tant que magistrat faisait suite à la condamnation de Mootien Pillay, qui avait été annulée lors de son procès en appel», requiert Me Hurhangee.

Sergent décédé

Ce dernier a voulu également savoir si Me Gulbul, dans sa capacité de magistrat à l’époque, avait signé un mandat de perquisition à la Brigade anti-drogue. Ce, afin d’effectuer une fouille chez un dénommé Siddick Karamtally, connu comme monstre, et pendant quelle période. «Were the date and time of issue endorsed on the aforesaid warrant?» Il va plus loin, en demandant si le sergent Ollee est décédé le jour de cette perquisition. «Je voudrais savoir dans quelle circonstance et le lieu où il est décédé.»

Le défendeur a, dans un autre volet, posé des questions en demandant si Me Raouf Gulbul avait fait l’objet d’un «audit trail» d’un Select Committee of the House. Il ne s’arrête pas là. Le défendeur demande au plaignant de lui communiquer s’il l’avait approché pour effectuer des démarches pour que son fils soit admis au collège Royal. «Si c’est vrai, est-ce que le plaignant avait demandé au défendeur d’organiser une rencontre avec Lucien Finette, ancien directeur du Mauritius Examination Syndicate (MES) et est-ce que M. Finette avait refusé en présence de quelqu’un d’autre ?»

Ashley Hurhangee voulait également savoir si les anciens clients de Raouf Gulbul, en l’occurrence, Parveeza Jeeva, Zachary Bottesoie, Peroomal Veeren, Shahebzada Azaree et Siddick Islam, avaient fait des allégations contre leu conseil juridique devant la commission d’enquête sur la drogue. «Je demande au plaignant de me communiquer des détails complet sur ces allégations de même que celles formulées par le défendeur et Me Samad Golamaully devant la Commission.» Me Hurhangee a voulu savoir si le plaignant avait dû «step down» comme président de la Gambling Regulatory Authority (GRA) et la Law Reform Commission.

Coup monté

Pour rappel, Me Gulbul avait, dans sa plainte, évoqué la lettre où dit-il, son confrère aurait laissé entendre que ce serait un coup monté de sa part pour demander à Robin Sortee de nuire à Ashley Hurhangee et Samad Golamaully. Cela, parce qu’ils ont déposé devant la commission d’enquête sur la drogue. Me Hurhangee viserait à établir qu’il est une personne qui aurait recours à la violence et qu’il n’est pas un professionnel approprié pour pratiquer comme avocat.

Me Ashley Hurhangee réclame la communication de ladite lettre, qui avait été publiée sur l’express.mu et le journal l’express. «Je souhaiterais aussi savoir comment l’ancien candidat battu aux dernières élections générales s’est-il basé pour calculer une réclamation de Rs 200 millions» et demande à l’avocat, qui compte plus de 35 ans de carrière, de confirmer si Ashley Hurhangee et Samad Golamaully et Raouf Gulbul étaient en bons termes avant. «Peut-il confirmer s’ils se rendaient au ‘Beach House’ et au restaurant ‘Bella Vista’ à Grand Baie ?»

L’affaire sera appelée le 22 novembre devant la Cour suprême.