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Travaux routiers : série de mesures pour atténuer l’impact sur les examens SC / HSC

28 septembre 2018, 20:13

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Travaux routiers : série de mesures pour atténuer l’impact sur les examens SC / HSC
 
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Diriger les candidats vers les centres d’examens le plus proche en cas d’embouteillage, numéro d’urgence de la Maurtitius Syndicate Examination (MES) qui sera actif pendant les épreuves, déploiement de policiers supplémentaires dans des régions critiques et autour des centres d’examens, inviter les candidats à quitter leur résidence le plus tôt possible et de leur donner du temps additionnel.

Cette série de mesures a été identifiée par le comité technique mis en place ce vendredi 28 septembre, au ministère des Infrastructures publiques (MPI) au Air Mauritius Building, à Port-Louis. Sa mission : mieux coordonner et atténuer les effets que les embouteillages auront sur les examens du School Certificate et du Higher School Certificate, qui débutent en octobre. Cette réunion s’est tenue en présence de plusieurs parties prenantes, notamment les représentants du ministère de l’Education, les maires, le Mauritius Examination Syndicate, la National Transport Authority, la Road Development Authority et la police.

Lors de la réunion, le comité, présidé par Das Mootanah, Chief Executive Officer (CEO) de Metro Express, a passé en revue les régions critiques. Il explique que les déviations routières ne sont pas uniquement destinées aux travaux du Métro Express mais également aux projets de Road Decongestion Programme (RDP) et la troisième voie de Jinfei/Roche-Bois. Selon lui, les embouteillages sont inhérents à Maurice. “Les déviations n’affectent pas vraiment mais des mesures doivent être prises”, explique le CEO.

Circulaire du MES

Ce problème a surgi après une circulaire du Mauritius Examinations Syndicate (MES) en début de semaine. Elle stipule que les collégiens prenant part aux examens de School Certificate (SC) et Higher School Certificate (HSC) devront impérativement arriver à l’heure aux centres d’examens. Au cas contraire, ils seraient pénalisés.

Dans les collèges, l’inquiétude est de mise en ce qui concerne les «Key Times» instaurées par Cambridge, soit 09 h 00 et 13 h 00 pour la zone où se trouve Maurice. Ce système a été mis sur pied par Cambridge dans des zones spécifiques, pour que les mêmes questionnaires d’examens puissent être «pris» au même moment. Or, avec les travaux d’infrastructures liés au projet Metro Express, le risque d’un retard n’est pas à écarter, au vu des embouteillages engendrés. D’où la création du comité.

Dans les milieux proches du ministère de l’Éducation, on explique avoir agi sur les recommandations des Infrastructures publiques. «Le ministère des Infrastructures publiques a avisé celui de l’Éducation que ce serait mieux de prévenir les candidats qu’ils devraient sortir plus tôt», indique-t-on.

Plus de flexibilité

«Nous faisons un appel aux autorités de faire montre de plus de flexibilité à l’égard des élèves qui seront directement concernés par les travaux du Metro Express», souligne Bashir Taleb, le président de la Fédération des managers des collèges privés.

Ces explications sont toutefois loin de convaincre parents, élèves et même le personnel enseignant. Selon Bashir Taleb, la circulaire du MES est «laconique et manque de compréhension». «Certainement, énormément d’élèves auront des difficultés à cause des embouteillages. Demander à un collégien déjà stressé de quitter sa maison une heure plus tôt, c’est impensable », poursuit-il. D’où son appel aux autorités «de faire montre de plus de flexibilité à l’égard des élèves qui seront directement concernés par les travaux du Metro Express».

 

Soondress Sawmynaden, président de l’Association des recteurs, abonde dans le même sens. Il indique avoir fait des propositions au MES et demande aux autorités de faire preuve d’indulgence. «Par exemple, pour ces élèves qui risquent d’arriver en retard, des dispositions auraient pu être prises pour qu’ils puissent prendre part aux examens dans un autre centre. Il serait utile également d’établir une hotline pour les parents.»

Du reste, le soutien aux parents et aux élèves prend forme dans d’autres établissements. «Nous avons prévu d’ouvrir un desk pour que les parents dont les enfants sont pénalisés puissent rapporter les cas. Nous ne nous laisserons pas faire, nous contesterons ces cas», explique Bhojeparsad Jugdambi, président de l’Union of Private Secondary Education Employees. Pour lui, avec cette décision la direction du MES démontre un manque d’humanité flagrant.

«De Quatre-Bornes à Port-Louis, la circulation est bloquée, c’est le centre même du pays. Nous ne pourrons pas éviter les problèmes. Allons-nous donc pénaliser un élève qui a travaillé deux ans à cause de ces inconvénients ?» se demande Bhojeparsad Jugdambi.

Pretty Ramjuttun, présidente de la Government Secondary School Teachers Union abonde dans le même sens. «Aux heures de pointe, les autobus sont bondés et avec les travaux, nous sommes tous affectés. Et s’il y a des imprévus ?»