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Réforme électorale: le Conseil des ministres répond aux «commentaires erronés et confus»
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Réforme électorale: le Conseil des ministres répond aux «commentaires erronés et confus»
Le Conseil des ministres est revenu longuement sur les propositions faites par le gouvernement dans le cadre de son projet de reforme électorales. Le Cabinet était présidé par le Premier ministre par intérim Ivan Collendavelloo, vendredi 28 septembre.
Tout en rejetant catégoriquement un nouveau recensement ethnique, le gouvernement a défendu les recommandations faites qui assure avant tout la stabilité politique.
«There have been numerous comments, some erroneous and some confusing», d’où la nécessité de recentrer le débat.
La réforme vise à assurer un équilibre entre stabilité et équité, maintient le Cabinet. Certains ont fait valoir que l’objectif de la réforme est faussé, vu que l’écart entre le nombre de sièges entre vainqueur et vaincu ne change pas, malgré l’attribution des 12 sièges sous la proportionnelle et les 6 Best Loser (BL) seats.
Cela représente un «serious misunderstanding» de l’objectif de la réforme. «Le gouvernement a maintenu que sa préoccupation première demeure la stabilité, en affirmant que la majorité sortie victorieuse du First Past The Post (FTFP) doit rester la même après la proportionnelle et l’attribution des BL seats», peut-on lire dans le communiqué du Conseil des ministres, tombé tard vers 21 heures vendredi et qui dédiait une page au sujet.
Toute tentative pour réduire cette différence entre le nombre de sièges et le nombre de votes va impacter directement sur la majorité obtenue suite aux résultats du FPTP.
Cette majorité qui pourrait devenir dangereusement chancelante en cas d’élections serrées.
«A slim majority becomes even slimmer», représentant ainsi une réelle menace à la stabilité du gouvernement. L’exemple rodriguais en est la preuve.
Majorité confortable
Le mécanisme proposé assure dans n’importe quelle situation que la différence reste exactement la même après le FPTP, la représentation proportionnelle et le BL seats. Le Cabinet souligne que le parti ayant perdu les élections est compensé par l’allocation des sièges Best Loser au cas au il obtient moins de sièges que le vainqueur sous la proportionnelle.
La méthode parallèle pour attribuer les sièges sous la représentation proportionnelle est également expliquée. Ce sera en fonction du pourcentage des voix obtenu par chaque parti ayant atteint le seuil de 10 %. Un système pratique, simple et qui encore une fois garantit une stabilité politique malgré un scrutin serré.
La stabilité demeure un pilier de notre progrès socio- économique, estime encore le Conseil des ministres.
Nombre de parlementaires
Autre argument que le gouvernement souhaite réfuter : l’augmentation du nombre de députés.
Le chiffre 81 proposé, représentant une augmentation de 15,7%, est le plus bas par rapport aux recommandations faites dans le passé ; (Sachs Model C – 100 Members of Parliament; Sithanen Report – 82 MPs; Labour-MMM Alliance 2014 – 83 MPs).
Le Cabinet fait ressortir que le nombre de parlementaire est resté le même depuis les élections de 1967, alors que le nombre d’électeurs a quasiment triplé, passant de 314 004 en 1967 à 923 316 en 2018.
Rôle des leaders
La Constitution prévoit déjà que les leaders des partis politiques désignent, dans certaines circonstances, des députés sous le présent système de Best Loser.
Les nouvelles recommandations assurent que toutes les minorités soient «adequately» représentées à l’Assemblée nationale. Les chefs de partis auront la responsabilité de proposer des «PR lists» (listes pour la représentation proportionnelle) qui assurent une représentation inclusive. Donc, logiquement, les leaders vont placer des candidats qui sont susceptibles de corriger toute sous-représentation.
Découpage électoral
Au sujet du découpage électoral, le Conseil des ministres fait ressortir que la révision des délimitations des circonscriptions est une responsabilité de l’Electoral Boundaries Commission et non du gouvernement.
Néanmoins, le gouvernement va continuer à considérer les propositions concrètes et raisonnables afin d’obtenir un large consensus sur la reforme électorale.
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