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Bagarre sanglante: les deux officiers «piégés» par le maçon

2 octobre 2018, 21:15

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Bagarre sanglante: les deux officiers «piégés» par le maçon

Que s’est-il passé à Beaux-Songes dimanche ? Patrice Louis Chicorée, un maçon de 25 ans, domicilié à Bambous, et les private Krishna Ramiah, 27 ans, et Kooshun Rajah, 26 ans, tous deux affectés à la Special Mobile Force (SMF), sont en détention à la suite d’une bagarre qui a nécessité l’intervention de l’Emergency Response Service (ERS) de Rivière-Noire. Ils ont comparu devant le tribunal de Bambous hier, où une accusation provisoire de rébellion a été retenue contre eux.

Ils ont été reconduits en cellule policière jusqu’au 8 octobre. Les trois protagonistes n’ont pas encore donné leur version des faits à la police. Si les circonstances ayant provoqué la bagarre demeurent floues, des langues se délient, pour rétablir la chronologie des événements.

Les proches des officiers de la SMF soutiennent que ces derniers ont été piégés. «Ils sont amis. Ils ont fait leur formation ensemble, dit un proche. Ils s’étaient rendus à une prière lorsque Patrice Louis Chicorée a demandé à Kooshun de le conduire dans une boîte de nuit. Il était sous l’influence de l’alcool.»

Kooshun Rajah et Krishna Ramiah auraient rejoint Patrice Chicoree, qui avait loué un véhicule. Selon nos informations, c’est en rentrant que l’incident a eu lieu. Patrice Chicoree, qui a été arrêté dans le passé pour une affaire de drogue, se serait énervé et voulait descendre du véhicule que conduisait Kooshun Rajah. Ils étaient arrivés près du réservoir de Beaux-Songes quand Patrice Chicoree aurait ouvert la portière pour descendre.

Kooshun Rajah aurait alors arrêté le véhicule et Patrice Chicoree aurait profité pour lancer des pierres sur des passants. Les officiers de la SMF auraient tenté de le calmer, mais la situation a vite dégénéré. Les proches des officiers sont catégoriques : «Ils se sont retrouvés piégés en voulant aider. Ils ne sont pas violents et ne touchent pas à l’alcool.»
 
Entre-temps, une soixantaine de personnes s’étaient massées dans la rue. L’ERS a été sollicité. Les constables Gokhool et Patel sont intervenus mais ils ont été agressés à coups de sabre. Le premier a dû utiliser son arme à feu tandis que la police de Bambous et d’autres unités ont été appelées en renfort.

La famille de Patrice Chicoree, elle, n’en démord pas. «Li pa konn nanyé, li ti sou, linn rétrouv li o milié lager», soutient sa bellesoeur. Me Anoup Goodary, qui représente le maçon, explique qu’il a rencontré son client au poste de Bambous avec des blessures. «Je ne sais pas comment il s’est blessé. Je chercherai des éclaircissements», dit-il.