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Jeux de hasard: y a-t-il de la transparence dans les opérations de la «Loterie Blanc» ?
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Jeux de hasard: y a-t-il de la transparence dans les opérations de la «Loterie Blanc» ?
Voilà une loterie qui soulève des interrogations parmi ceux qui ont l’habitude de tenter leur chance aux jeux de hasard. Il s’agit de la «loterie Blanc». Aussi connue comme la «loterie de Serge Henry», elle a changé de formule, il y a environ trois mois. Comment continue-t-elle à tenir le coup dans le monde de plus en plus concurrentiel des jeux de hasard ?
Tout commence avec le Finance Bill de 2017. À l’article III de la Finance Act de 2017 le mot «sweepstake» a été effacé pour être remplacé par cette définition : «“Sweepstake” means a form of lottery where the winner is determined by a draw and on the result of such horse race as the Board may approve.» Auparavant, il était écrit que ce mot signifiait «a form of lottery where the winner is determined by a draw and on the result of a horse race organised by a horse racing organiser».
Quelle est la différence ? Auparavant la loterie devait être basée sur un horse racing organiser, donc le Mauritius Turf Club. Il était d’ailleurs stipulé par la GRA Act qu’un horse racing organiser veut dire «a body of persons registered in Mauritius set up with the object of organising horse races in Mauritius.
Avec les amendements à cet article de la loi, c’est la Gambling Regulatory Authority (GRA) qui décide et approuve le fait que le tirage se fasse à partir des courses courues en Malaisie, comme réclamé par la compagnie de loterie. D’ailleurs en réponse à une de nos questions, la GRA répond qu’il n’y a rien d’anormal à cela car elle a donné l’autorisation pour que le tirage se fasse à partir des courses en Malaisie.
À savoir que la «loterie Blanc» se vendait des années de cela à 10 sous – elle était alors connue comme «loterie 10 sous». Par la suite, elle est passée à Re 1.
Si la «loterie Blanc» a toujours été connue comme la «loterie de Serge Henry», après le décès de celui-ci, c’est son fils, Jean-Michel, qui a repris les affaires. Ensuite, il a vendu le business à une compagnie (Voir les noms des directeurs plus loin).
Il y a environ trois mois, la «loterie Blanc» a changé de formule. D’abord le tirage se fait à partir des courses en Malaisie et ce, les lundis. L’émission passe à 500 000 billets par tirage et se vend à Rs 5 l’unité. De plus, l’on peut miser par message auprès de SMS Pariaz. Et les lots augmentent.
Les directeurs de Serge Henry Ltd sont : Chan Kin Georges Kiansoo, Lam Tine Foo Linley Christian Kwet Shin, Moher Krishnanand et Tse Pen Ki Marc Ken Fa.
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Quelques fois, le lot est de Rs 1 million et, selon le tirage effectué la semaine dernière, il est passé à Rs 1 207 101. Puis il y a cinq autres lots de Rs 26 824 et 70 lots de Rs 1 000 chacun. Le tout s’élève à Rs 1 421 221.
Ainsi, rien que pour payer ces lots, il faut qu’au moins 300 000 billets soient vendus. Sans oublier les dépenses du bureau, du personnel et surtout la taxe payée au gouvernement.
C’est à partir de là qu’il y a beaucoup d’interrogations. Dans un monde ultra-concurrentiel, avec le tirage de Lottotech deux fois par semaine, les paris sur le football, le Pari mutuel urbain et les courses hippiques, l’une des questions qu’on se pose est quel est le nombre de billets de la «loterie Blanc» vendus par semaine ?
Un habitué des jeux nous a confié que l’année dernière, l’émission des billets «blancs» était à 100 000 et le premier lot était de Rs 100 000. Le nombre de billets écoulés était, lui, inférieur à 100 000. Or comment en l’espace de quelques semaines, y at-il eu tant d’engouement pour cette loterie ? D’autant que les revendeurs enregistrent de plus en plus une baisse de la vente de la loterie en général.
Ce n’est pas tout, ajoute notre source. Pour les récents tirages, c’est SMS Pariaz qui décroche les gros lots. Le 4 août, c’était le détaillant de Castel, le 28 juillet, celui de Vacoas. Quant aux tirages du 26 août ainsi que ceux des 17 et 24 septembre, il n’a pas été mentionné où le billet ayant remporté le jackpot a été vendu.
Qui donc achète ces billets ? Personne chez la compagnie Serge Henry Ltd n’a voulu nous parler, malgré nos appels. Nous nous sommes même rendus au siège de la firme, à Port-Louis, pour plus de détails. Mais en vain.
La compagnie derrière la Loterie Blanc Nous avons pu confirmer que SMS Pariaz est derrière la «loterie Blanc».
<p> Nous avons tenté de prendre contact avec le directeur de la compagnie Serge Henry Ltd au nom de laquelle cette loterie est enregistrée. Mais nous avons été dirigés vers un centre d’appels. L’opératrice nous a indiqué qu’elle fera le nécessaire pour nous mettre en contact avec la direction de la loterie. Peu après, au téléphone, une voix féminine nous indique qu’elle représente SMS Pariaz. Mais nous n’obtenons point de réponse à nos questions. Il faut voir du côté de Port-Louis. Et l’on sait qu’un proche du pouvoir, ayant plusieurs intérêts dans les jeux de hasard, est associé à SMS Pariaz.</p>
<p><strong>La GRA : «Tout est en ordre» </strong></p>
<p>Nous avons sollicité la GRA. Celle-ci estime que tout se fait dans la transparence. Selon l’institution, rien dans la loi n’indique que des tirages doivent impérativement se dérouler au MTC. Dans ce cas précis, la compagnie Serge Henry Ltd a fait une demande et elle a été acceptée. La GRA a un droit de regard sur les tirages et les équipements, dont les boules numérotées</p>
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