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Whitney: une lente descente aux enfers…

5 octobre 2018, 16:25

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 Whitney: une lente descente aux enfers…

 

 
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Résumé

Elle a vendu 200 millions d’albums. Elle détient le record du plus grand nombre de numéros 1 consécutifs. Sa chanson I Will Always Love You est le single le plus vendu par une chanteuse. Derrière les records, les rumeurs, les scandales, les secrets et la gloire, voici la vraie Whitney.

La note : 8/10

Vraie mégastar américaine qui alignait les numéros 1 consécutifs dans son pays dans les années 80 (pas moins de 7, sans featuring, un carton unique), Whitney Houston est devenue une star planétaire suite au triomphe mondial de Bodyguard, dont la BO devint un véritable phénomène de société, parmi les albums les plus vendus dans le monde. Au-delà de la chanteuse mythique, ce documentaire s’intéresse de près à l’existence que l’on peut aisément qualifier de dramatique de Whitney, décédée à moins de 50 ans, noyée dans sa baignoire, venant combler l’ignorance de ceux qui ne connaissent pas grand-chose sur les coulisses de la vie de la chanteuse à voix, si ce n’est son addiction notoire aux drogues dures qui l’enverra rejoindre le cercle des icônes disparues, aux côtés de Amy Winehouse, Michael Jackson ou Prince.

Le biopic documentaire est bâti sans trop de difficulté sur le parcours chronologique (et ainsi psychologique) de la jeune star, dont on voit des images adolescentes saisissantes, tant de par son talent déjà impressionnant, que de par son innocence et sa beauté ; elle apparaît pleine de vie, de fantaisie et d’éclat, en chaleureuse chanteuse gospel dans une église, jusqu’à ses premiers pas en machines à hits, alors qu’elle n’avait que 22 ans.

Dès le départ, avec la mort de la chanteuse déjà en tête, le documentaire s’annonce fatalement sombre pour le spectateur, prêt à plonger dans les affres des drogues à ses côtés, et à assister à un gâchis de vie épouvantable. Des entretiens précieux, avec sa mère, elle-même chanteuse et choriste pour les plus grands (Aretha Franklin, que l’on aperçoit le temps d’un extrait, triste coïncidence), et donc peu présente à la maison, sa tante, ses amies et collaboratrices sur des décennies, tous ces témoignages soulignant l’importance de la famille à ses yeux, du clan Houston, qu’elle servira généreusement toute sa vie, malgré un père escroc qui lui fera les poches dans les années 2000, où une sordide histoire de prédation sexuelle dont elle aurait, avec son frère, souffert, toute jeune lors des absences de sa mère. Les brèches étaient là alors que les excès qu’offraient les années 80 allaient la précipiter dans la drogue récréative, festive, même en famille (ses frères sont aussi acteurs de sa chute, ils participent aux entretiens), et surtout dans les bras de son mari Bobby Brown. La déchéance s’ensuivit.

Le chanteur de quelques microtubes, fêtard notoire, gratifiant lui aussi le film d’un témoignage gênant (il nie les problèmes d’addiction de son ancienne épouse, et évacue cet aspect de sa vie par le refus catégorique d’en parler), est désigné comme l’une de ces personnalités néfastes qui détruiront la chanteuse : menteur, manipulateur, exhibitionniste, violent, alcoolique incontrôlable, queutard invétéré… Il est passé par la case prison, mais au moins, à sa rencontre avec la chanteuse, il permettra à la jeune star de mettre un terme à des rumeurs sur sa sexualité. Whitney était-elle lesbienne, bisexuelle ? Le film aborde aussi cette thématique.

La débauche dans la poudreuse est arrivée tôt et n’a rien de bien excitante à l’écran tant elle est sordide. Les vidéos accablantes d’autodestruction d’une femme malade, qui n’a plus le contrôle de sa vie, et qui finira fauchée, avec une tournée mondiale catastrophique qui rappelle les derniers instants de Michael Jackson, lui-même au bout du rouleau et contraint d’accepter une tournée mondiale qui lui sera fatale : tout ceci s’affiche d’autant plus comme mélodramatique à l’écran, que ce sont des proches foudroyés par le chagrin qui l’évoquent.

L’enjeu est d’autant plus sordide que Whitney Houston et Bobby Brown ont eu une enfant, que l’on voit grandir à l’écran, au fil des tournées, et de quelques clichés de paparazzi où elle apparaît toujours malheureuse, détruite dès sa jeunesse dont on l’a privée, et confrontée aux excès d’adultes immatures. Whitney et Bobby Brown sont jugés coupables d’irresponsabilité et d’incapacité à s’occuper de la jeune femme qui décédera à l’âge de 18 ans, dans des conditions similaires à celles de sa mère…

 

Plutôt bien foutu dans son montage, le documentaire n’évacue pas la thématique ethnique de la vie de Whitney, le ghetto, auquel elle parvint à échapper, son rôle au sein de la communauté noire qui ne la trouvait pas assez noire justement ou pas assez investie dans la musique de son peuple. Trop pop les débuts de Whitney ? Elle devra répondre à cela et se fera même huée lors d’une cérémonie de remises de prix. La complexité de la vie de la jeune femme, destin brisé par le poids d’un passif familial pas si lisse et le prix d’une célébrité acquise trop jeune, donne de la substance à ce documentaire de strass, de lumières, mais aussi de ténèbres, où la dernière partie, sur les moments les plus pathétiques, associe sûrement un peu trop cette voix sublime au glauque propre à la presse à scandales.

À vrai dire, de Whitney dans ce documentaire, on préférera en garder la grâce et la lumière, des souvenirs qui ne seront pas difficiles à conserver pour ceux qui l’ont connue tonique et resplendissante dans les années 80. Les plus jeunes n’y verront probablement qu’un désastre de vie, un gâchis immense et une peine insurmontable. Dans tous les cas, Whitney, aussi douloureux soit-il, est à découvrir.

En salles

En eaux troubles

 
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L’histoire en une ligne : Une équipe de choc se lance dans une lutte sans merci contre le plus grand prédateur de tous les temps : le mégalodon, un requin de plus de vingt mètres de long…

Genre : Action, catastrophe

Durée : 1 h 55

 De : John Turtelaub

Avec : Jason Statham, Li Bingbing, Rainn Wilson, Ruby Rose, Winston Chao, Cliff Curtis

Salles : Star La Croisette, Bagatelle

 

22 miles

 
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L’histoire en une ligne : Une équipe d’élite du renseignement américain lutte pour exfiltrer un policier traqué par une armée d’assassins…

Genre : Action

Durée : 1 h 34

De : Peter Berg Avec : Mark Wahlberg, John Malko- vich, Lauren Cohan, Iko Uwais, Ronda Rousey

Salles : Star Bagatelle, La Croisette

La Nonne

 
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L’histoire en une ligne : Suivant le suicide d’une jeune nonne dans une abbaye roumaine, un prêtre au passé trouble et une novice mènent l’enquête mais se retrouvent au cœur d’une lutte sans merci entre les vivants et les damnés…

Titre original : The Nun

Genre : Horreur, épouvante

Durée : 1 h 37

De : Corin Hardy

Avec : Demiàn Bichir, Taissa Farmiga, Jonas Bloquet, Charlotte Hope, Ingrid Bisu, Sandra Teles, Manuela Ciucur, August Maturo, Mark Steger

Salles : Star Caudan, La Croisette, Bagatelle