Ne pas criminaliser les jeunes toxicomanes et changer l’approche envers les drogués. C’est la voie sur laquelle le ministère de la Santé s’est engagé pour la réhabilitation des jeunes. Anwar Husnoo l’a annoncé ce vendredi 5 octobre lors du lancement du centre Nénuphar à l’hôpital de Montagne-Longue.

Ce centre est spécialisé dans le traitement de jeunes accros à la drogue synthétique. «L’année dernière, 1000 jeunes ont été admis dans les hôpitaux à cause de la drogue synthétique. Est-ce qu’on peut accepter de laisser mourir 1000 jeunes ? Non. C’est pour cela que nous lançons ce centre», a déclaré le ministre.

Certes, ce projet avait suscité un peu de mécontentement et le ministre a tenu à les rassurer. «Zot ti p penser mo pe vin donne methadone ici. Mais mo rassure zot. Ce enn sant pou ban zenn kin tom dan ladrog sintetik», a-t-il fait savoir. Ceux-là ne doivent pas être traités comme des criminels mais des patients. «Si nou criminaliz zot, ban zenn pa pou fer progre», a poursuivi Anwar Husnoo.

Environnement propice

Le centre, a-t-il souligné, est doté d’un jardin et d'un environnement propice pour aider les jeunes à s’en sortir. L’équipe médicale est composée de psychiatres, psychologues, d'infirmiers qui ont eu une formation spécialisée et de travailleurs sociaux entre  autres.

Par ailleurs, Anwar Husnoo, a fait ressortir que même ceux qui sous le traitement de méthadone ne doivent pas être stigmatisés. «Bizin tir zot depi stasyon amene zot dispensere», a-t-il dit. Sur 4300 patients, 400 ont déjà été vers les centres de santé pour pour leur dose de méthadone tous les matins.