Révoltant. C’est ainsi que Paul Bérenger a décrit la situation de la drogue lors de sa conférence de presse hebdomadaire ce samedi 6 octobre. «Bizin enn parti politik ki zame inn mars ek marsan lamor o pouvwar. Enn parti ki so bann mam, zame pa finn aksepte kass ek marsan lamor, ki zame pa finn vinn zot avoka », a-t-il lancé à la presse. 

«Pravind Jugnauth et son mentor sont en train de détruire ce pays», soutient Paul Bérenger. Ce dernier est revenu sur le rapport de Paul Lam Shang Leen, qui, selon lui, n’a abouti à rien, jusqu’à présent. Il a aussi commenté la disparition des 16kg de drogue des Casernes centrales. 

«Le 17 juillet dernier, le ministre mentor a dit au parlement qu’il allait nommer un juge pour enquêter sur cette disparition dès que possible. Bientôt trois mois et toujours rien. Ki kalite la honte sa?», a rappelé Paul Bérenger. Il a aussi déploré «l’inaction» des autorités face à la prolifération de la drogue synthétique dans les écoles.

Autre sujet abordé : l’industrie sucrière. Si Paul Bérenger a salué le décaissement de Rs 730 millions pour venir en aide aux petits planteurs, il a aussi soutenu qu’il faudrait trouver une solution à long terme. 

«Avek sa, pe zis postpone problem la. Nu bizin kone depi kotsa pé dekes sa kas-la. Pena transparens», soutient-il. Pour le leader des mauves, personne au gouvernement n’a de vue d’ensemble sur l’industrie sucrière.

Quant au secteur financier, Paul Bérenger a déploré les nominations politiques qui « pourrissent » le paysage. 

Il est revenu sur la nomination de Renganaden Padayachy à la présidence de la Financial Services Commission (FSC) alors qu’il est aussi le numéro 2 de la Banque de Maurice (BOM). «Kisisa sa?», s’interroge Paul Bérenger. 

Ce dernier s’inquiète aussi que l’abolition de la Double Taxation Avoidance Agreement (DTAA) ne soit un handicap pour Maurice avec  Singapour qui prend une longueur d’avance sur notre juridiction. «La presse internationale spécialisée dans le monde financier prévoit que  Singapour va continuer à surpasser Maurice», soutient-il.