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Condamnée pour blanchiment d’argent: Cindy Legallant veut recommencer à zéro
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Condamnée pour blanchiment d’argent: Cindy Legallant veut recommencer à zéro
«Injuste.» C’est le terme utilisé par Cindy Legallant pour qualifier le jugement la condamnant à 12 mois de prison, lundi 1er octobre. Elle est actuellement en liberté conditionnelle après avoir fourni une caution de Rs 25 000.
Cindy Legallant, 40 ans, a été reconnue coupable sous 14 charges formelles de blanchiment d’argent. Elle est soupçonnée d’avoir effectué des transactions financières liées au trafic de Subutex. Elle a fait appel et son avocat, Me Drawnacharya Ortoo, prépare actuellement les arguments qui seront utilisés pour justifier l’appel.
La quadragénaire maintient que le jugement est trop sévère. Selon son avocat, elle s’attendait à écoper d’une amende et non d’une condemnation à la prison. «C’est très difficile pour elle. Elle attend que le procès prenne fin pour pouvoir partir en France.»
Selon l’entourage de Cindy Legallant, l’attente devient de jour en jour pesante pour elle. La nutritionniste vit actuellement avec ses parents à Madame-Azor. Divorcée, elle essaie tant bien que mal de joindre les deux bouts en continuant son travail en tant que coach en nutrition. Mais elle est aujourd’hui très loin du rêve qu’elle caressait avant d’être arrêtée en 2008.
Cindy Legallant est arrêtée à l’aéroport à sa descente d’avion avec 21 755 comprimés de Subutex d’une valeur marchande de plus de Rs 21 millions dans ses bagages. Elle fera une série de révélations à la brigade antidrogue et expliquera ses liens avec Sada Curpen, le présumé cerveau de toute cette affaire.
Avant son arrestation, elle enchaînait les succès sur le plan professionnel. Ambitieuse de nature, elle avait sorti un guide de conseils en nutrition et avait ouvert deux cabinets à Goodlands et à Port-Louis pour ses consultations en tant que nutritionniste. Son rêve, parmi tant d’autres, était de devenir politicienne. Mais aujourd’hui, cela reste un rêve très lointain.
Malgré ses mésaventures, ses proches ne lui ont pas tourné le dos. Au contraire. Dans son entourage, l’on dessine le portrait d’une femme joviale, souriante et surtout très généreuse. «Elle aime profiter de la vie.» Ses démêlés avec la justice ne l’ont pas déstabilisée. Néanmoins, la quadragénaire admet que l’attente commence à être pesante.
D’ailleurs, elle l’a fait comprendre à sa sortie de cour lundi. À ce stade, elle ne veut pas en dire plus. Elle n’attend plus que le feu vert pour pouvoir retourner en France et recommencer à zéro. Son avocat le confirme. «Tout ce qu’elle souhaite, c’est de pouvoir partir en France, le pays où elle a passé plus de 25 ans. Li dir ki isi péna lavénir pou li.»
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