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Une «proche amie» de Gungah intéresse l’ICAC
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Une «proche amie» de Gungah intéresse l’ICAC
Elle est pressentie pour être la nouvelle directrice du Fashion and Design Institute (FDI). Mais Pushpanjali Luchoo se trouve déjà au cœur d’une controverse. On évoque le fait que celle qui assume actuellement le poste d’Officer in-charge était la Chairperson du même organisme depuis 2015. D’autres évoquent sa proximité avec le ministre du commerce, Ashit Gungah. Cette affaire intéresserait également la commission anticorruption (ICAC).
Au FDI, les langues commencent à se délier. On parle d’un éventuel cas de conflit d’intérêts et de traitement de faveur étant donné que l’exercice de recrutement aurait été fait en catimini. Des dénonciations contenues dans une lettre circulent d’ailleurs parmi les employés.
Cette affaire ressemble étrangement à celle impliquant l’ancienne présidente de l’Independent Broadcasting Authority devenue directrice, Youshreen Choomka. Une copie de la lettre de dénonciations à l’encontre de Pushpanjali Luchoo est en possession de plusieurs backbenchers de l’Assemblée nationale. Ils comptent demander des comptes au sein du Parlement.
Considérée comme une «amie proche» d’Ashit Gungah, Pushpanjali Luchoo était active lors de la campagne pour les élections générales de 2014. Surtout dans la circonscription du ministre de l’Industrie et du commerce, Grand-Baie– Poudre-d’Or. C’est donc en 2015, sur recommandation de ce ministère, que la nomination de cette ex-enseignante du secondaire à la tête du FDI a été avalisée par le Conseil des ministres.
Comment ce passage de présidente à Officer-in Charge s’est-il fait ? «J’ai démissionné pour pouvoir assumer le poste qui était libre après le départ de Swetlana Jawaheer», affirme sans détour Pushpanjali Luchoo. «On m’a offert ce poste et j’ai accepté car c’est beaucoup plus challenging que d’être un Chairman qui réunit le board une fois par mois.»
En termes de rémunérations aussi les avantages sont beaucoup plus importants pour un directeur, dont le salaire de base est de Rs 110 000. «Oui, il y a cet élément. Mais actuellement je perçois la moitié de ce que gagne un directeur», affirme l’Officer-in-Charge, qui rap- pelle qu’il s’agit, dans son cas, d’un contrat renouvelable sur une période d’une année. De faire ressortir qu’elle ne sait pas si elle sera nommée directrice.
«Elle a été favorisée»
Si dans les milieux l’on déplore un manque de transparence au niveau du recrutement, au ministère de l’Industrie, l’on affirme que tout a été fait selon les règles. «Le choix a été fait car après un appel à candidatures, nous n’avons pas trouvé le bon candidat.»
«Pushpanjali Luchoo serait donc la seule candidate dont le profil correspondait aux critères», ironise un employé du FDI qui critique le processus de recrutement. «Il est clair qu’elle a été favorisée.»
Rejetant ces critiques, la principale concernée dit avoir les compétences nécessaires pour mener à bien sa mission. Elle tente d’ailleurs de décrocher un doctorat en Curriculum and Instruction auprès de l’université de New Delhi.
Sauf que tout le monde n’est pas du même avis. Un député du gouvernement, que nous avons interrogé, parle non seulement de faveurs accordées à une proche d’un ministre mais aussi de conflits d’intérêts et de mauvaise gouvernance. «En tant que présidente du conseil d’administration, elle s’est auto désignée et puis elle a démissionné (…) Si les al- légations s’avèrent fondées, l’ensemble du Board aura des comptes à rendre.»
Entre-temps, l’ICAC aura à déterminer si ce cas est un délit de conflit d’intérêts sous la Prevention of Corruption Act.
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