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Johnny Clegg: sa «farouche envie de vivre»
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Johnny Clegg: sa «farouche envie de vivre»
C’est par l’entremise de l’agence Immedia que Johnny Clegg a répondu, par mail, à quelques questions, notamment concernant sa santé. Sa tournée d’adieu passe par le centre de conférences Swami Vivekananda à Pailles, le samedi 13 octobre.
Vous reviendrez à Maurice après plus de 30 ans. Pourquoi Maurice est-elle une étape obligée, dans votre tournée d’adieu ?
C’est important de rétablir le contact avec mes fans. Nous avons répondu positivement à l’invitation de l’agence Immedia, dans le cadre du centenaire de la naissance de Nelson Mandela.
Vous ne cachez rien de vos problèmes de santé. Vous avez déclaré publiquement qu’en plus du cancer au pancréas, on vous a diagnostiqué des tumeurs aux poumons. Pourquoi cette totale transparence à propos d’une situation somme toute intime ?
C’est par respect pour les fans et pour les engagements que je prends, que depuis qu’on a diagnostiqué mon cancer, je parle régulièrement de ma santé.
Vous auriez pu tout arrêter à cause de vos problèmes de santé. Pourquoi continuezvous à travailler aussi dur ?
«Inkani yempilo». C’est un proverbe zoulou qui signifie, «farouche envie de vivre.
Comment voulez-vous que l’on se souvienne de vous ?
Comme celui qui dansait même quand la musique s’était arrêtée.
Vous avez dit que faire ce métier n’a plus le même goût qu’avant. Malgré la carrière fructueuse qu’est la vôtre, qu’auriez- vous aimé accomplir ?
Je travaille constamment sur de nouveaux projets, dont une autobiographie. Je souhaite continuer à écrire et à faire de la musique aussi longtemps que possible.
Vous aviez écrit une chanson pour votre fils Jesse. Aujourd’hui, sur votre nouvel album, King of time, c’est lui qui a fait une chanson pour vous. Comment est-ce arrivé ?
Ma famille est accablée par mes problèmes de santé. Quand il avait quatre ans, j’avais écrit «Cruel Crazy Beautiful World» pour lui. L’année dernière, il a fait une chansonmpour moi et m’a demandé de la chanter. C’est la beauté du cercle de la vie. C’est ma chanson préférée de l’album.
Êtes-vous heureux que votre fils fasse de la musique ?
Aussi longtemps qu’il aura l’énergie et le courage d’affronter tous les obstacles du monde musical d’aujourd’hui, je le soutiendrais.
À quel point le titre de votre dernier album, King of Time est-il une ironie?
Je suis toujours là après 40 ans à faire de la musique, à écrire et à jouer de la musique alternative, cela malgré mes ennuis de santé. I have endured.
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