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Un comité du ministère des Finances se penche sur l’industrie du transport en commun
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Un comité du ministère des Finances se penche sur l’industrie du transport en commun
Rs 60 millions. C’est à peu près les pertes encourues par la Compagnie nationale de transport (CNT) par année. Environ 60 % des lignes desservies ne sont pas rentables, servant avant tout à des fins sociales. D’où la raison pour laquelle la CNT est en discussion avec le gouvernement. Discussions qui devraient aboutir à l’octroi d’une compensation financière.
Au ministère des Finances, on avance qu’un comité technique se penche déjà sur la question. Des négociations sont en cours afin de trouver des moyens, financiers et autres, pour venir en aide à la CNT, mais aussi aux autres compagnies d’autobus.
«Service offert»
Dans le cas de l’organisme parapublic, on avance que plusieurs lignes, à l’instar de longs trajets, allant de Port-Louis à Baie-du-Cap, sont maintenues uniquement comme «service offert» aux Mauriciens. Celles-ci n’apportent pas de bénéfices à la compagnie.
Dans les milieux proches de la CNT, on fait comprendre que ces lignes ne peuvent être supprimées sans l’aval du gouvernement. Et c’est pourquoi on estime que l’État devrait trouver des moyens pour aider l’entreprise à remettre ses comptes à flot.
Le Metro Express
D’autres compagnies d’autobus privées expriment également des craintes financières, mais pour d’autres raisons. La principale étant le Metro Express. «Avec l’entrée en opération du Metro Express, plusieurs lignes seront inévitablement supprimées. Nous perdrons une partie de nos passagers», laisse entendre un opérateur. Comment donc être sûr de rester profitable ?
À l’Hôtel du gouvernement, on souligne que le comité technique aux Finances se penche égale- ment sur le dossier. Celui-ci a d’ailleurs été au centre des débats pré-budgétaires, avec le Premier ministre.
Plan de retraite anticipée
Une fois le Metro Express sur les rails, des employés seraient au chômage. D’où la proposition de présenter un plan de retraite anticipée à leur intention. Un plan que les compagnies privées n’ont aucun moyen de financer pour le moment. «C’est inévitable, le gouvernement devra aider l’industrie en général, pas que la CNT. À ce stade, nous analysons toutes les options mais une décision devra être prise bientôt», indique-t-on.
Les routes pour rallier le métro
Par ailleurs, la National Transport Authority (NTA) travaille également sur un plan en ce qui concerne les «Feeder Routes». Celles-ci constituent un élément fondamental dans la réussite du projet Metro Express.
Mais comment choisir quelle compagnie desservira quelles routes ? Dans les milieux concernés, on avance qu’une étude complète est en cours de réalisation. Par la suite, la NTA se chargera de distribuer les trajets, en fonction du nombre de lignes que les compagnies auront «perdu» avec le Metro Express.
Paiement par carte
Outre le soutien financier, le gouvernement souhaiterait apporter des «solutions» pour permettre à l’industrie du transport de respirer. Un des moyens cités est le «cashless system». Celui-ci permettra à l’État de créditer de l’argent directement sur la «carte» de chaque fonctionnaire, évitant ainsi d’attribuer une allocation financière supplémentaire à la fin de chaque mois.
Cette carte servira à payer les trajets en métro ou en autobus. «Une fois que ce système sera instauré, les fonctionnaires et autres employés ne choisiront plus de voyager par des taxis ou vans marrons. Ils seront obligés d’utiliser la carte et ainsi, voyager en toute légalité», dit-on.
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