Pour Richard Payandee, le commissaire de la Pêche, la réglementation sur la pêche à l’ourite doit d'abord bénéficier aux Rodriguais. C’est ce qu’il a déclaré, ce mercredi 10 octobre, à Pointe-Minier, à l’occasion de l’ouverture de la pêche à l’ourite.

Richard Payandee estime qu’à ce jour, les Rodriguais ne bénéficient pas pleinement de la réglementation. Ce sont des importateurs qui en profitent. Raison pour laquelle le commaissaire de la Pêche est d’avis qu’il est temps que les Rodriguais se lancent dans la commercialisation de ce fruit de mer, cette filière présentant plusieurs opportunités de commerce. «Le jour où cette réglementation bénéficie pleinement au peuple rodriguais, on pourra dire que c’est un succès.»

Ce n’est pas pour autant que la fermeture de la pêche à l’ourite n’a pas porté ses fruits. Le commissaire de la Pêche a rappelé qu’il y a sept ans, la production d’ourite avait chuté de 800 tonnes à 100 tonnes annuellement. Comme les poulpes n’avaient pas le temps de se reproduire et arriver à maturité, ils ne pesaient que 2 kg en moyenne.

Le plus gros qui a été pêché aujourd’hui, lors de l’ouverture, pèse 6,5 kg. Et le record est une ourite de 12 kg. Qui plus est, depuis que la réglementation est en vigueur, la production est remontée à 600 tonnes. Richard Payandee n’a pas caché sa fierté en annonçant que Rodrigues a servi d’exemple à plusieurs pays.

Le chef commissaire Serge Clair a, quant a lui, souligné que la réglementation de la pêche à l’ourite n’est pas banale. «C’est une leçon qu’on donne à la République de Maurice. Il en va de même pour l’interdiction de l’utilisation des sacs en plastique. Rodrigues est devenue un modèle de vision d’avenir.» Et Serge Clair d’encourager Richard Payandee à proposer de nouvelles mesures – que d’autres puissent «copier» –, en droite ligne avec la vision d’une île Rodrigues durable.