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Grossesses précoces: plus de 2 000 nouveau-nés déclarés en quatre ans

12 octobre 2018, 22:24

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Grossesses précoces: plus de 2 000 nouveau-nés déclarés en quatre ans

Le lancement du rapport annuel de son bureau, hier, a été l’occasion pour l’Ombudsperson for Children de dénoncer le mariage des jeunes de moins de 18 ans. Pour Rita Venkatasawmy, la place des jeunes est à l’école.

Pour la période 2013-2017, le nombre d’enfants déclarés à l’état civil par un parent âgé de moins de 18 ans s’élève à 2 316. C’est ce dont fait état le rapport 2017-18 du bureau de l’Ombudsperson for Children, rendu public hier, jeudi 11 octobre.

À ce chiffre s’ajoutent d’autres. Dans son rapport, Rita Venkatasawmy souligne qu’en 2017, la Mauritius Family Planning and Welfare Association a enregistré 208 cas de jeunes filles enceintes, contre 147 en 2015. Qui plus est, selon les statistiques de 2014 du ministère de la Santé et du Mauritius Institute of Health de 2016, entre 12,1 % et 29,5 % des adolescentes mauriciennes et rodriguaises, âgées entre 15 et 19 ans, sont déjà mamans.

L’Ombudsperson for Children est également revenue sur trois cas médiatisés cette année. Parmi, celui de la jeune de 13 ans, enceinte de trois mois, retrouvée morte dans sa salle de bains au domicile de ses beaux-parents. Ou encore, celui d’une autre fille de 13 ans enceinte et agressée par son petit ami.

Rita Venkatasawmy est catégorique. «Nous espérons que l’âge du mariage ne descendra pas en dessous de 18 ans. Le mariage précoce est une barrière à l’éducation des jeunes filles et des garçons.» L’Ombudsperson for Children dit d’ailleurs espérer, dans son rapport, que le Children’s Bill recommandera un système pour faciliter l’adoption des bébés issus de filles-mères. Et, surtout, interdira le mariage des jeunes de moins de 18 ans. «L’éducation est obligatoire jusqu’à 16 ans et l’enfant doit en profiter.»

Pour Rita Venkatasawmy, «il faut arrêter l’hypocrisie autour de l’éducation sexuelle au sein des établissements scolaires. Et puis, une jeune de 16 ans, sa place est à l’école, pas dans le mariage !»

 

Abus sexuel: une meilleure réhabilitation souhaitée

<p style="text-align: justify;">Les cas d&rsquo;abus sexuels sur des jeunes seraient en baisse. Du moins, selon les chiffres de la <em>Child Development Unit</em> (CDU). En 2015, 6 035 cas avaient été enregistrés, contre 5 104 en 2017. Et&nbsp;pour la période janvier à avril 2018, 1 789 ont été répertoriés.</p>

<p style="text-align: justify;">Il s&rsquo;avère que les victimes s&rsquo;avèrent être, pour la plupart, des filles. Le rapport souligne qu&rsquo;en 2016, 282 filles ont confié avoir été victimes d&rsquo;abus, contre seulement 16 garçons.</p>

<p style="text-align: justify;">L&rsquo;<em>Ombudsperson for Children</em> souhaite une meilleure réhabilitation pour ces jeunes victimes d&rsquo;abus. <em>&laquo;Ici, la police a surtout un rôle à jouer. Souvent l&rsquo;enfant n&rsquo;est pas en mesure de raconter ce qu&rsquo;il a subi. S&rsquo;il est placé dans un environnement &lsquo;friendly&rsquo; ou filmé lors de sa première intervention, l&rsquo;on peut arrêter les auteurs. Et puis, il faudrait que les victimes reçoivent les services individuels d&rsquo;un psychologue&raquo;, </em>souligne Rita Venkatasawmy.</p>

 

 

Correctional Youth Centre: une approche professionnelle demandée

<p style="text-align: justify;"><em>&laquo;Ces garçons sont en conflit avec la loi au Correctional Youth Centre et ne reçoivent pas de soutien psychologique adéquat.&raquo;</em> Dans son rapport, le bureau de l&rsquo;<em>Ombudsperson for Children</em> a fait état de son constat après qu&rsquo;en avril 2018, deux jeunes de 15 et 17 ans ont été dévêtus et confinés dans une pièce étroite. Après l&rsquo;enquête, il s&rsquo;avère qu&rsquo;ils souffrent de troubles mentaux. <em>&laquo;Je pense que ces jeunes souffrent de problèmes liés à leur enfance. Ces cas demandent des soins psychologiques. Une organisation comme Open Mind pourrait aider ces jeunes souffrant de problèmes mentaux&raquo;</em>, peut-on lire dans le rapport.</p>