Publicité

Croisières à St-Brandon: l’Environnement dit non

15 octobre 2018, 22:15

Par

Partager cet article

Facebook X WhatsApp

Croisières à St-Brandon: l’Environnement dit non

St-Brandon ne s’ouvrira pas aux croisiéristes. Du moins, pas pour l’instant. Vendredi, le ministère de l’Environnement a rejeté la demande de permis Environmental Impact Assessment (EIA) du promoteur Silversea Cruises. Il souhaitait qu’un de ses paquebots y accoste pour permettre à ses passagers d’aller à la découverte de cet archipel de la République, dont la majorité des îlots sont encore vierges.

Le MS Silver Discoverer a déjà revu son itinéraire. En parcourant le site Internet de la ligne de croisières monégasque, hier, on peut lire dans son calendrier de croisières en Afrique et dans l’océan Indien, que Cargados Carajos a été rayé des deux voyages prévus par son bateau, les 5 et 16 novembre.

Deux mois de cela, l’archipel faisait partie du circuit initialement prévu dans la région, comme soutenu dans notre édition du 2 août. Nous écrivions : «Saint-Brandon: des croisières-expéditions en vente avant l’aval de l’Environnement».

Interrogé hier, Judex Rampaul, le président du syndicat des pêcheurs, qui avec Rezistans ek Alternativ, a, dans une lettre au ministère de l’Environnement, contesté le projet, félicite le ministre Etienne Sinatambou pour une telle décision. «C’est très important pour nous. On évite ainsi la dégradation d’une part de notre héritage, de son environnement marin, de la cinquantaine d’îles vulnérables là-bas, de ses milliers d’oiseaux et tortues.»

Alain Langlois, qui a été directeur général de Saint-Brandon pendant 25 ans et qui a également émis officiellement des mises en garde par rapport à ce projet, se dit très heureux de ce dénouement. «Je trouve bien que les autorités aient pris en considération les objections valables émises par rapport à certains aspects du projet. Au vu des contestations rendues publiques, le gouvernement, je pense, a préféré ne pas aller de l’avant au cas où un malheur se produirait.»

N’empêche, dit-il, cela ne veut pas dire que le promoteur ne peut pas remettre son projet à l’année prochaine. Mais à condition qu’il amende certains points dans sa demande de permis EIA.