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St-Aubin: «Notre village est celui des délaissés», déclarent les président et vice-président
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St-Aubin: «Notre village est celui des délaissés», déclarent les président et vice-président
Rien ne va plus à St-Aubin. En tout cas, c’est ce que pensent John Sevathean et Dharamraj Erusan, respectivement président et vice-président du village. Selon ces deux membres du conseil, leur village est complètement négligé par les autorités.
«Des projets ne sont pas réalisés ainsi que des travaux importants qui sont nécessaires pour les habitants. Cela, en dépit de nos nombreuses requêtes auprès des instances concernées comme la Road Development Authority (RDA), le conseil de district de Savanne et d’autres institutions», souligne John Sevathean.
La liste de problèmes serait trop longue et dans certains cas la situation s’aggrave, ajoute le président. À l’invitation des habitants de Mimosa Street nous prenons cette voie qui compte de nombreux arbres. «Ces arbres sont là depuis des années et ils sont très beaux à voir. Néanmoins, ils étaient très bien entretenus auparavant. Depuis quelque temps, ils sont devenus un danger pour le public», dit John Sevathean.
Sangeeta Theetia confie que souvent, des branches sèches tombent dans la rue et souvent, sur les passants. «À plusieurs reprises, des habitants ont été blessés. Il est temps d’élaguer les branches», lance-t-elle.
Des démarches ont été entreprises auprès du conseil de district et les services forestiers mais les autorités tardent trop pour réagir, fulmine le président du village. «Une grosse branche a déjà endommagé le toit d’une maison et cette famille était très remontée contre les membres du conseil car nous sommes les responsables du village et nous nous sentons incapables vis-à-vis des habitants», lance John Sevathean.
Des rues endommagées représentent un problème qui cause d’autres inconvénients aux villageois. Le vice-président explique que depuis plusieurs semaines la Central Water Authority a fait effectuer des travaux de fouille à travers le village mais que les employés «sont partis sans rien faire» pour remettre les rues en état. Celles-ci, étant en mauvais état, représentent un gros danger pour les deux-roues.
Dharamraj Erusan dit que quelques mois plus tôt, les élus de la circonscription étaient venus visiter les lieux et ont pris note des problèmes de drains et d’accumulation d’eau. Malheureusement ces visites n’ont pas été fructueuses. «Rien n’a été fait !», déplore-t-il. Ces soucis concernent la rue Jasmine où les habitants ont beaucoup de soucis avec des accumulations d’eau et des drains défectueux un peu partout.
À Alamanda Street, la famille Buckland ne sait plus à quelle porte frapper pour régler le problème par rapport au drain qui passe carrément dans sa cour.
«Ce drain y est avant 2007. Il est dans un état déplorable parce qu’il n’a pas été construit comme il faut. Le conseil de district à l’époque a laissé sur place de grosses pierres et des barres de fer. C’est est dangereux. À plusieurs reprises, je me suis blessé en voulant redresser ce drain. De plus, j’ai des petits-enfants et ils ne peuvent plus jouer dans notre cour», se plaint Gérard Buckland. Ce dernier confie qu’à plusieurs reprises il s’est adressé au conseil de district mais en vain.
Même au niveau de l’environnement les membres du conseil confient que leur village est complètement délaissé. Ce lieu compte un grand espace vert portant le nom de Lady Sushil Ramgoolam. Le jardin est complètement laissé à l’abandon. «Le 2 octobre, il y avait plein de monde ici pour un dépôt de gerbes et la scène était désolante car ce jardin n’est plus entretenu», lance John Sevathean.
Pour les membres du conseil de St-Aubin, les autorités sont en train de faire de la discrimination concernant les services offerts dans les différents villages. «Nous ne savons plus comment faire entendre notre voix pour faire bouger les choses», disent-ils avec fatalité.
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