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Riaaz Gulbul de retour devant la Task Force

19 octobre 2018, 10:00

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Riaaz Gulbul de retour devant la Task Force

Le match entre le neveu et l’oncle Gulbul se poursuit ce vendredi 19 octobre aux Casernes centrales. Riaaz Gulbul arrivé aux Casernes Centrales vers 10 heures ce vendredi 19 octobre. Il sera à nouveau face à la Task Force. Cette dernière, qui est chargée d’enquêter sur les noms cités dans le rapport Lam Shang Leen, aborde plusieurs volets avec le neveu de l’avocat Raouf Gulbul, depuis mercredi. À ce stade, le principal concerné n’a pas été inquiété par la Task Force. Dans les milieux concernés, on avance que ce n’est que partie remise.

Comment leur relation est-elle arrivée à ce point de non-retour ? Dans l’entourage de la famille Gulbul, on raconte que la relation entre les deux hommes était au beau fixe jusqu’en 2010. Riaaz Gulbul, qui est le fils du frère de l’avocat, est embauché en tant que Chief Clerk par son «chacha» en 1997. «Li ti pé entréténir biro so chacha, ale bazar, ale kit ban zenfan Raouf Gulbul lakaz. Li ti enn dimounn de konfians», raconte-t-on.

Pendant plus de 12 ans, Riaaz Gulbul sera surtout le témoin des différents va-et-vient et des «transactions» au bureau de son oncle. Il y travaillera jusqu’à ce qu’un «problème personnel» vienne jeter un froid entre les deux hommes. Riaaz prend alors ses distances. Mais selon un proche, Raouf Gulbul l’approchera à nouveau en 2013 en lui proposant un salaire tentant. «L’avocat craignait que son neveu ne dévoile des choses à son sujet. Il a préféré le garder à l’oeil.» Mais ce n’est pas pour autant que la relation, déjà froissée, entre les deux Gulbul s’améliore. «Raouf Gulbul ti bien moody. Li ti enn boss et ti pé tret so névé kouma ninport ki travayer. Li ti pé fer bokou koler», poursuit notre interlocuteur.

Six mois après, Riaaz Gulbul claque à nouveau la porte du bureau de son oncle. Cette fois, ce sera pour de bon. Selon un de ses proches, le «lourd secret» qu’il porte le rongera «pendant des années». «Li enn imin. Séki finn pasé, séki linn trouvé finn pez lour lor so konsians. Li pa ti senti li korek pou kontinié viv avek sa.» Riaaz Gulbul trouve alors une porte de secours avec la mise sur pied de la commission d’enquête sur la drogue.

En 2017, il contacte l’instance de son plein gré. Malgré des tentatives alléguées d’intimidation du frère et de la soeur de Raouf Gulbul, Riaaz Gulbul n’abdiquera pas et déballera tout devant la commission le 15 novembre 2017. Ces révélations sont la raison aujourd’hui de ses différentes convocations aux Casernes centrales et à l’Independent Commission Against Corruption (ICAC).

Riaaz Gulbul bénéficie, depuis novembre 2017, d’une protection policière. Ses proches confirment qu’il est hors de question pour lui de faire marche arrière. «Cela n’a jamais été une question de vengeance pour lui. Il ne souhaite le malheur de personne. Tout ce qu’il veut, c’est que la justice triomphe.» C’est d’ailleurs l’un de ses derniers posts sur le réseau social Facebook. «Fight for justice. I will speak the truth, only the truth and nothing but the truth.»

 

Shakilla Jhungeer: «Je suis une professionnelle...»

<p style="text-align: justify;">Le <em>Star Witness </em>de la <em>Task Force</em> s&rsquo;inquiète de la présence de Shakilla Jhungeer au sein du<em> &laquo;board</em>&raquo; de l&rsquo;ICAC. Riaaz Gulbul a attiré l&rsquo;attention sur le fait que Shakilla Jhungeer est une ancienne <em>&laquo;pupil&raquo;</em> de l&rsquo;avocat et dit souhaiter qu&rsquo;il n&rsquo;y ait aucune <em>&laquo;ingérence&raquo;</em> du côté de la commission anticorruption. Contactée par <em>&laquo;l&rsquo;express&raquo;, </em>l&rsquo;avocate s&rsquo;est dite surprise, mais elle tient à rassurer Riaaz Gulbul. <em>&laquo;Je suis une professionnelle et il n&rsquo;y a aucune raison de s&rsquo;inquiéter.&raquo;</em></p>