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Circonscription n°10: quand les déboires de Sesungkur font le bonheur de Bholah…
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Circonscription n°10: quand les déboires de Sesungkur font le bonheur de Bholah…
C’est su de (presque) tous. Sudhir Sesungkur et Sunil Bholah sont à couteaux tirés dans leur circonscription. Depuis ces trois dernières années, les relations entre le ministre des Services financiers et celui de l’Activité économique à Grande-Rivière-Sud-Est–Montagne-Blanche (n°10) empirent. Rarement voit-on ces deux élus côte à côte dans une cérémonie, un mariage ou des funérailles.
Généralement, leurs agents les informent des déplacements de leur «rival» pour qu’ils s’évitent dans les «fonctions». Les sbires de Sunil Bholah exploitent largement les démêlés de Sudhir Sesungkur, surtout le harcèlement présumé d’une femme et la claque qu’il aurait mise à un photographe. Des agents travaillistes et mauves en profitent également. Ces derniers ne ratent jamais une occasion de poster des photos des «dérapages» impliquant les élus de cette circonscription sur leur page Facebook.
Cette semaine encore, on a assisté à un règlement de comptes entre les deux ministres. Sunil Bholah était présent à une cérémonie religieuse à Trou-d’Eau-Douce. Un membre de l’assistance s’en est pris au ministre et lui a dit qu’il n’a fait rien pour le village et des chômeurs. Des agents de Bholah sont intervenus pour le faire taire et lui ont réclamé des explications. Se sentant menacé, le même soir, cet habitant a consigné une Precautionary Measure contre les agents.
Le lendemain, l’ombre au passé tumultueux de Sesungkur, Ganesh Niko (voir plus loin), a voulu exploiter cette nouvelle en appelant des journalistes, surtout radio. Or après vérification, il s’est avéré que l’agent a voulu «atas enn laké ferblan ek Sunil Bholah».
Autre affaire qui éclabousse le ministre de la Bonne gouvernance: l’agression d’Adesh Sawon, à Montagne-Blanche, le 22 septembre. Ce dernier, accusé de vol dans le commerce de Vishal Mauracheea, a été passé à tabac par ce dernier et plusieurs autres personnes. Si, dans un premier temps, la police avait refusé d’enregistrer la plainte de la victime, on allègue que ce serait parce que Sesungkur a fait «marcher» ses contacts et que Ganesh Niko y est pour quelque chose.
Près d’un mois après, la famille Sawon réclame toujours justice, d’autant plus que six personnes arrêtées dans cette affaire ont été relâchées en un jour. «Alor ki Adesh li ankor pé soufer. Li éna plizier fraktir, dokter pé dir kapav li pa pou kapav remarsé zamé», déplore une de ses belles-sœurs.
Les casseroles de Sesungkur…
<p>° En 2012, son chien a mordu un enfant. Heureusement pour lui, les parents ont décidé de ne pas l’attaquer en justice.</p>
<p>° Udaysingh Taukoordass est un ancien partenaire en affaires avec lequel il a fondé la firme Mazars. Il accuse le ministre de la Bonne gouvernance d’avoir détourné des fonds de la compagnie et lui réclame, ainsi qu’à son épouse, Rs 32 millions de dommages.</p>
<p>° Le fils fait, lui aussi, souvent parler de lui. Sohail Sesungkur était au volant d’une BMW qui est entrée en collision avec un taxi, le samedi le 3 juin. De plus, le chauffeur du taxi, Yaseer Kardaree, avait accusé le jeune de l’avoir agressé après l’accident.</p>
<p>° Le 24 février, toujours aux petites heures du matin, le même Sohail Sesungkur est à bord d’une Audi grise lorsque celle-ci fait une sortie de route pour heurter un poteau en bois, sur la route principale à Belle-Rose, en direction de St-Jean. Il est testé positif à l’alcootest.</p>
<p>° Le ministre de la Bonne gouvernance est aussi accusé d’avoir giflé un cameraman dans un mariage à Sébastopol, en juillet.</p>
Ganesh Niko, bel mari
<p>Les deux sont des agents proches de Sudhir Sesungkur. Si Ganesh Niko, plus connu comme Pin Niko, a exercé comme boulanger et laboureur, il aurait peu à peu tissé des liens avec le ministre pour être aujourd’hui dans le cercle du pouvoir.</p>
<p><em>«Dépi ki li’nn vinn konseyé, li’nn vinn bel mari, li</em> vwayaz dan loto minis» , raconte-t-on dans son entourage. L’homme de 36 ans n’est pas marié. Sa vie se résumerait à <em>«tamtam, manzé, bwar»</em>.</p>
<p>Il a aussi un caractère bien trempé. En juin 2017, il est accusé d’avoir craché au visage d’un policier posté comme sentinelle au domicile de Sudhir Sesungkur. Il est arrêté.</p>
<p>En 2014, il aurait passé à tabac un individu à Montagne-Blanche. En 2016, c’est à un officier du <em>Citizens Advice Bureau</em>, que Ganesh Niko s’en serait pris. Il était accusé de l’avoir insulté.</p>
<p>Selon, des sources, Ganesh Niko se sent intouchable et aurait des très bons contacts au sein de la police. Son frère, manager d’hôtel, a épousé la fille d’un haut gradé de la police. «<em>Zis ek call téléfon, lapolis per li. Li fer séki li lé dan Montagne-Blanche»,</em> avancent des habitants.</p>
<p>L’ex-boulanger est aussi impliqué dans l’affaire des affiches illégales <em>«alliance soular</em>», placardées à travers l’île en mai 2017. <em>«Dabitid, li sey fer low pro</em><em>fi</em><em>le. Zis kan Sesungkur pou désann lerla trouv li aktif.» </em>Quelques sources allèguent, en outre, qu’il promettrait de l’emploi à des gens du village.</p>
<p>Sollicité pour une réaction à son sujet, Ganesh Niko nous a tout bonnement raccroché au nez en entendant le nom de <em>l’express</em>.</p>
Vishal Mauracheea, l’autre bad boy
Ganesh Niko est souvent aperçu aux côtés de Vishal Mauracheea, l’autre bad boy de Montagne-Blanche, accusé d’être auteur principal de l’agression d’Adesh Sawon. Il est propriétaire d’un supermarché dans la région. «Souvan trouv Niko ek li pé bwar laba.» Ce commerçant est également un agent proche de Sesungkur. Il est décrit comme quelqu’un de très violent, un «taper dan Montagne-Blanche».
«En juin, il aurait tabassé un pharmacien de la région car ce dernier lui avait donné du sirop pour la toux périmé par accident. Ce dernier a même passé un jour dans le coma.»
Vishal Mauracheea a été nommé, en février 2015, Chairperson of the National Institute of Cooperative Entrepreneurship. Avant de perdre le poste après une question parlementaire formulée par Rajesh Bhagwan. Ce dernier avait relevé le fait que l’habitant de Montagne-Blanche était impliqué dans une affaire de possession d’objets volés.
Il serait par ailleurs impliqué dans un cas de trafic de drogue allégué et de vente de bijoux volés.
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