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Le couple Gulbul sous pression
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Le couple Gulbul sous pression
Après les allégations sur le financement de la campagne électorale de Raouf Gulbul, c’est la demande d’admission de son fils dans un collège réputé qui vient entacher davantage la position des Gulbul, notamment au sein du judiciaire.
La polémique enfle. Alors que Raouf Gulbul fait face à de sérieuses allégations suivant les conclusions du rapport de la commission d’enquête sur le trafic de drogue, son épouse, la juge Rehana Mungly-Gulbul, se retrouve également sous pression. Selon nos informations, elle serait de plus en plus isolée dans le milieu du judiciaire. Surtout à la lumière des derniers développements liés à l’affidavit juré par l’ancien directeur du Mauritius Examinations Syndicate (MES), Lucien Finette, qui sont venus compliquer sa situation déjà fragilisée par certains éléments qui ont transpiré des travaux de la commission.
Lors de son audition devant la commission présidée par le juge Paul Lam Shang Leen et ses assesseurs, Raouf Gulbul avait dû s’expliquer sur un numéro de téléphone enregistré au nom de son épouse. La commission avait découvert que ce numéro avait reçu plusieurs appels provenant d’un autre numéro et qui était en contact avec le trafiquant, Peroomal Veeren. Y figuraient aussi, des messages en provenance de la Colombie, entre autres. Le Senior Counsel avait tenté de défendre Rehana Mungly-Gulbul en déclarant qu’elle n’avait jamais utilisé cette carte SIM.
Raouf Gulbul s’était aussi expliqué sur les biens immobiliers du couple. Dans sa demande de révision judiciaire déposée le 21 septembre dernier, l’ancien président de la Gambling Regulatory Authority avait fait ressortir qu’en 2014, son épouse et lui avaient acheté deux propriétés pour Rs 20 millions. Ce, après avoir contracté un prêt immobilier de Rs 5,6 millions. Le premier terrain, situé à Bagatelle, a été acquis pour Rs 11 millions et l’autre à Highlands, pour Rs 8 millions.
Dernier fait troublant: les démarches qui auraient été entreprises pour faire admettre le fils des Gulbul au collège Royal de Curepipe (RCC). L’affidavit juré par l’ancien no 1 du MES, Lucien Finette, en Cour suprême, le vendredi 19 octobre, implique directement les parents.
Le couple aurait, lors d’une rencontre au domicile de l’avocat Ashley Hurhangee, il y a 12 ans, demandé à Lucien Finette de faire le nécessaire pour cette admission au RCC. Or, selon l’ancien no 1 du MES, au vu des résultats du candidat, il n’y était pas éligible. Toujours, selon l’affidavit, Raouf Gulbul et Rehana Mungly-Gulbul ont essuyé un refus de la part du directeur du MES d’alors.
Cette affaire est jugée embarrassante car il s’agit de «graves allégations». D’autant que Rehana MunglyGulbul, qui siège en tant que juge de la Cour suprême, est pressentie pour être la première mauricienne à occuper la fonction de chef Juge, en 2021.
Raouf Gulbul : «Pourquoi est-ce que finette vient avec un affidavit après 12 ans ?»
<p style="text-align: justify;">On ne lui a pas encore servi l’affidavit juré par Lucien Finette. Mais, sollicité, Raouf Gulbul n’a pas tardé à réagir. <em>«Pourquoi a-t-il pris 12 ans pour venir avec un affidavit ?»</em> se demande l’avocat. Il veut aussi savoir qu’est-ce qui a poussé l’ancien directeur du MES à entamer une telle démarche après tout ce temps. Quid des allégations faites à l’encontre de son épouse et lui ? <em>«Tout ce qui a été dit ne veut pas dire qu’on doit le prendre</em> “at face value”», poursuit notre interlocuteur. Il se demande également si l’ex-no 1 de la MES ne fait pas montre de parti pris. <em>«S’il avait senti que quelque chose n’allait pas, c’était de son devoir d’alerter les autorités concernées en connaissance de cause. </em><em>Pourquoi s’être muré dans le silence ?»</em> martèle-t-il.</p>
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