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Bérenger sur le cas Perrine: «Déplorable que sir Victor Glover se cache derrière le Cardinal Piat»

27 octobre 2018, 13:45

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Bérenger sur le cas Perrine: «Déplorable que sir Victor Glover se cache derrière le Cardinal Piat»

«Pa zoli zoli so déklarasyon». Voilà comment Paul Bérenger a qualifié l'explication fournie par le président de la commission de pourvoi en grâce sir Victor Glover, dans l'express de ce samedi 27 octobre, au sujet de la rémission accordée à Christopher Perrine. Ce dernier soupçonné de vol avec violence chez la fille de l'adjointe au commissaire des prisons, le 12 octobre dernier, a été condamné à 18 ans de prison dans le passé pour viol sur une touriste de 16 ans à Blue-Bay. Avant de bénéficier de la grâce présidentielle.

Paul Bérenger, leader du Mouvement militant mauricien (MMM) trouve déplorable que «sir Victor Glover blâme la police et se cache derrière le Cardinal Piat.» Il l’a affirmé lors de son point de presse hebdomadaire qui s’est tenu à l’hôtel Le Labourdonnais, à Port-Louis, ce samedi 27 octobre.

L'ancien chef juge, dit-il, doit une véritable explication sur ce cas-là et aussi sur celui du trafiquant de drogue Peroomal Veeren, qui, lui aussi a bénéficié d'une rémission de peine par le biais de la commission de pourvoi en grâce.

«Il ne faut plus avoir de cas pareils. C’est deux cas sont en trop. Le MMM continuera à suivre ce dossier bien bien grav», soutient Paul Bérenger. Non sans rappeler que le président de la République a le pouvoir de nommer mais aussi de révoquer les membres, dont le président, de cette commission.

Paul Bérenger s’est aussi prononcé au sujet des informations publiées par l’express au courant de la semaine dernière en ce qui concerne d’une police parallèle. Pour lui, ces informations suscitent des inquiétudes. 

«Inquiétant ces renseignements sur la police parallèle et sur le National Security Service. Il y a une police au sein de la police. Il n’y a eu aucune mise au point du Commissaire de police. Li pu ress voyazé mem ?», soutient le leader du MMM. 

Aussi Paul Bérenger affirme que son parti est bouleversé par la série de crimes ayant eu lieu ces derniers jours, surtout mais pas seulement, celui du petit Ritesh Gobin, tué par l’ami de son père. «C’est révoltant de voir ces crimes à un moment où ceux qui sont à la tête du pays réagissent comme si tout allait pour le mieux dans la police et les prisons», indique le dirigeant des mauves. Il estime que le ton utilisé par Sir Anerood Jugnauth, ministre de la Défense pour répondre à la Private Notice Question de mardi dernier est tout aussi «révoltant». Ajoutant, au passage, que le ministre de la Défense a voué son appui inconditionnel au commissaire des prisons.

«Alors que nous savons que la commission d’enquête sur la drogue a blâmé l’Anti Drug and Smuggling Unit de la police et a même demandé son démantèlement, Pravind Jugnauth ne rate aucune occasion de les féliciter… L’heure est grave, nous allons suivre ce dossier de près», poursuit Paul Bérenger.

 

L'autre thème de la conférence de presse de Paul Bérenger porte sur l'amendement proposé à la Law Reform Commission Act. Il déplore «le recul terrible, la main mise ministérielle et la perte de l'indépendance de l'institution».

«Ti pé nomm dimounn pou 5 an. La minis pou diminié li fer pu fer li vin 2 zan. Kouma vot la lwa, tou mam aktyel déor, apré renomé lor nouvo baz», a-t-il fait ressortir.

Il demande donc au gouvernement de ne pas aller de l'avant avec cet amendement ce mardi 30 octobre.