Les premiers letchis sont sur les étals. Ils se vendent à Rs 300 le kilo. D’ici fin novembre, ce fruit devrait coûter une roupie l’unité. Une abondance qui forcera les marchands à baisser les prix.

Une étude effectuée par le Food and Agricultural Research and Extension Institute (FAREI) a conclu que la production des fruits de saison, notamment mangues, letchis et melons d’eau, sera nettement supérieure à l’année dernière.

Les vergers ainsi que les arbres des jardins devraient fournir de 2 700 à 3 000 tonnes de letchis cette année contre 700 tonnes l’an dernier. «Les arbres sont bien fleuris, contrairement à l’année dernière. Il n’y aura pas de manque de letchis sur le marché sauf si un cyclone s’abat sur nous. Ils seront dans tous les marchés à partir de mi-novembre environ», prévoit Ganeshan Seelavarn, le Chief Executive Officer de ce centre de recherche.

Rs 1 le letchi

Concernant les chauves-souris, Ganeshan Seelavarn affirme que si rien n’est fait, la production de letchis n’atteindra pas les 3 000 tonnes. «Nous avons aussi proposé un plan aux planteurs pour l’achat de filets de protection.»

Du côté de SKC Surat & Co. Ltd, un distributeur, l’on confirme que la saison sera bonne. Sundar Surat, un des directeurs de la compagnie, ajoute que d’ici fin novembre, la saison de production atteindra un pic. Le letchi se vendra à Re 1 alors, que l’année dernière pendant une très courte période, il était vendu Re 1,50 à Rs 2 l’unité, soit environ Rs 350 le kilo, son prix le plus bas, avant de prendre l’ascenseur. «Nous prévoyons que le prix restera bas jusqu’au 15 décembre.»

Le pitaya s’implante

Par ailleurs, si la récolte respecte les prévisions, ajoute Ganeshan Seelavarn, les producteurs comptent exporter 300 tonnes de letchis vers l’Europe, les Émirats Arabes Unis, Singapour et la Malaisie. Toutefois, il est difficile de faire une estimation de sa contribution à l’économie. Sundar Surat précise que tout dépendra de la production malgache et sud-africaine, les concurrents des planteurs mauriciens.

Il n’y a pas que les letchis. Les mangues et les melons d’eau seront au rendez-vous. Si les chauves-souris ont fait pas mal de dégâts aux manguiers, le FAREI maintient qu’il n’y aura pas de pénurie. De plus, cette année, la production de pitaya, qui commence à prendre de l’ampleur sera à environ 150 tonnes. Le melon d’eau, commercialisé actuellement à Rs 40 le kilo, devrait passer à Rs 25 le kilo aussitôt que la production augmentera.