Résumé, les pires prédateurs de l’univers sont maintenant plus forts et plus intelligents que jamais, ils se sont génétiquement perfectionnés grâce à l’ADN d’autres espèces. Alors qu’un jeune garçon devient accidentellement leur cible, seul un équipage hétéroclite d’anciens soldats et un professeur de science contestataire peuvent empêcher l’extinction de la race humaine.

La note: 7/10

Le style de Shane Black, tout le monde connaît. Scénariste star de la fin des années 80 et des années 90, il s’est surtout fait un nom à Hollywood avec le script de L’Arme fatale de Richard Donner. Ses histoires ont toujours été de savants mélanges de buddy movie et de néo-noir, relevé d’une bonne dose d’humour. Ses personnages de flics ou de détectives désabusés, cyniques, casse-cou et portés sur la bouteille sont souvent accompagnés d’un équipier plus solaire, deux visions du monde s’affrontant pour faire un ressort de comédie. Il aime la période de Noël et il jette bien volontiers dans ses séquences violentes et spectaculaires des enfants dont il se sert pour rendre vulnérables des personnages qui n’ont rien à perdre.

Il aura disparu des écrans radars pendant quelques années, avant de revenir à la réalisation avec l’excellent Kiss Kiss Bang Bang, puis Iron Man 3 et aujourd’hui enfin The Predator, franchise maudite dans laquelle il a fait ses premiers pas en tant qu’acteur devant la caméra de John McTiernan. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que ce nouveau film porte clairement sa patte, avec un scénario rocambolesque qui part dans tous les sens. Black et son compère scénariste, Fred Dekker, avec qui déjà il écrivit le méconnu The Monster Squad en 1987, jette de nombreuses idées dans le premier acte du film. Ils ont l’intention à la fois de s’amuser et d’étendre l’univers de Predator, en proposant de nouvelles espèces et surtout en expliquant les motivations des aliens.

Cela aurait pu être une bonne idée, et cela reste en tout cas un bon point de départ. Mais le film, au lieu de s’inspirer du chef d’œuvre de McTiernan, devient rapidement une suite de clichés du divertissement américain. En cherchant à tout résoudre, il perd à chaque minute son intérêt et les pistes ouvertes par les scénaristes ne se voient alors que comme des artifices fonctionnels de scénario.

À l’image de ses personnages. McKenna est l’anti-héros que l’on croise souvent chez Black, mais sans le charisme d’un Bruce Willis, d’un Mel Gibson ou encore d’un Robert Downey Jr. Boyd Holbrook, le méchant de Logan, joue de ses postures et, heureusement, des quelques répliques bien senties que Black arrive encore à imaginer, mais c’est peu pour exister. Ses comparses, tous fêlés, rendent le film, à quelques (trop) rares moments, imprévisible mais ils ne restent qu’à l’état d’ébauche, esquissés pour introduire suffisamment d’humour dans le script.

Alors The Predator se contente d’être une série B à l’ancienne, qui sent bon les années 80 et enchaîne des séquences d’action à la mise en scène fonctionnelle, sans coup d’éclat. Il y a forcément quelques scènes gore avant un petit twist sur la fin, destiné vraisemblablement à ouvrir la porte à une possible suite (voire une franchise ?).

Au final ce Predator reste un divertissement sympathique qui plaira certainement aux amateurs de bonnes grosses séries B à l’ancienne, bourrées d’action, de one-liners et de baroudeurs armés jusqu’aux dents. Ceux qui espéraient une réinvention du genre et de la franchise resteront cependant sur leur faim. A voir pour les fans de la franchise et les amateurs de films d’actions.

Source : Internet

Fiche technique

Genre : Action, science-fiction
Durée : 1 h 50
De : Shane Black
Avec : Boyd Holbrook, Trevante Rhodes, Jacob Tremblay, Keegan-Michael Key, Olivia Munn, Thomas Jane, Alfie Allen, Sterling K. Brown
Salles : MCine Trianon, Flacq

En salles

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