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Affaire Christopher Perrine: «Que ce serpent retourne compléter sa peine pour le viol de ma fille !»

6 novembre 2018, 21:06

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Affaire Christopher Perrine: «Que ce serpent retourne compléter sa peine pour le viol de ma fille !»

Il réclame des explications mais surtout que le violeur de sa fille fasse l’ensemble des 18 ans de prison pour lesquels le récidiviste gracié a été condamné dans cette affaire.

Abasourdi et révolté. Ce sont les sentiments qui animent ce père depuis qu’il a appris que Christopher Perrine, le violeur de sa fille, a été gracié alors qu’il n’avait purgé que la moitié des 18 ans de sa condamnation pour ce délit. Philippe qui a pris contact avec l’express ce week-end, après avoir parcouru les articles de la presse locale à ce sujet, implore: «Que ce garçon très dangereux, ce serpent qui a récidivé à sa libération, retourne en prison pour compléter sa peine pour le viol de ma fille.»

La fille de Philippe, une Française âgée de 25 ans, avait 15 ans lorsqu’elle a été agressée et violée par le récidiviste, le 25 août 2008, dans un bungalow à Blue-Bay. Elle était en vacances dans l’île avec sa mère. Christopher Perrine a été condamné le 19 juin 2009 à 18 ans de prison pour ce délit.

Depuis, Philippe reçoit une alerte permanente par mél sur tout ce qui est publié sur Christopher Perrine. Comme lorsque ce dernier a recouvré la liberté le 18 mai 2018 après avoir bénéficié de la grâce présidentielle. «J’ai appris avec stupéfaction qu’il a été libéré en dépit du fait que les délits d’actes sexuels à Maurice ne bénéficient pas de remise de peine. Comment ce voyou qui a agressé et violé ma fille a-t-il pu être libéré avec l’intervention du chef de l’Église catholique et l’assentiment de sir Victor Glover ?» se demande Philippe que nous avons joint au téléphone en France le lundi 5 novembre.

Il a du mal à avaler l’explication fournie par sir Victor Glover dans nos colonnes selon laquelle la Commission de pourvoi en grâce n’avait pas toutes les informations sur Christopher Perrine. «Ce garçon venait de passer neuf ans en prison. Il me semble difficile qu’ils ne connaissent pas la raison de son incarcération.» Il veut aussi comprendre comment le cardinal Maurice Piat a pu soutenir une telle demande.

Consentement

Le Français est également revenu sur les propos de sir Victor Glover dans l’express du 27 octobre. Celui-ci avait dit en parlant des affaires de viol : «La question à poser est de savoir si la personne était consentante.» Philippe dit trouver inacceptable qu’une personne qui occupe une fonction aussi importante pour décider de la remise en liberté des condamnés puisse dire une chose pareille, surtout en 2018. Et le pire sans s’en excuser auprès des filles et femmes mauriciennes.

Ce journaliste de carrière dit préférer ne rien dire à ce sujet à sa fille qui habite sous le même toit que lui. «Ma fille avait tout le temps peur d’être seule à la maison depuis ce qui s’est passé. Elle a mis beaucoup de temps à s’en remettre même si je ne pense pas qu’elle passera totalement à autre chose», confie-t-il.

L’unique fois que la vacancière est revenue à Maurice, c’était en février 2009, avec son père cette fois-ci et une amie. «Elle venait d’avoir 16 ans et on s’est déplacés pour l’identification de celui qui l’avait agressée et violée. Elle a été très courageuse. Il y avait une caméra au-dessus de sa tête et après avoir identifié le violeur derrière une vitre sans tain, elle devait dire oui que c’est bien lui à voix haute», raconte Philippe. Par ailleurs, il a partagé avec nous ce qu’il a vécu début mars 2010. «J’ai reçu chez moi une lettre de Christopher Perrine de la prison, à peine une année après sa condamnation. Ce qui me sidère, c’est qu’il m’a fait parvenir ce courrier à mon adresse personnelle pour implorer notre pardon à ma fille et à moi.» Avant de répéter: «C’est un serpent, ce garçon»