Un père de famille a failli se faire tabasser par la foule à cause de son «vice». L’incident a eu lieu vendredi 2 novembre, le jour de la Fête des morts, au cimetière de Saint-Jean. Plusieurs femmes accusent ce chef inspecteur, ancien garde du corps d’un politicien mauve, de filmer sous leur jupe.

Au Police Press Office, on affirme qu’une enquête est en cours. Le policier, qui est actuellement en congé, a déjà été entendu par ses collègues.

Son mode opératoire : placer une caméra et son téléphone portable dans un casque semi-intégral qu’il placerait sous la jupe des femmes. Dans une plainte déposée au poste de Rose-Hill, un témoin raconte qu’elle a vu le chef inspecteur tenir son cellulaire dans la main droite et un casque dans la main gauche. Alors qu’elle marchait derrière lui, la quadragénaire aurait vu que la caméra du cellulaire était allumée. L’ancien garde du corps aurait placé le téléphone dans son casque où se trouvait déjà une autre caméra.

Selon cette habitante d’Ébène, le policier se serait dirigé vers un étal où des fleurs en vente étaient entreposées. Il aurait placé son casque sous la robe d’une femme. Le témoin a donc alerté les personnes qui se trouvaient sur les lieux.

Le chef inspecteur a tenté de prendre la fuite, mais il a été pris à partie par les personnes et les policiers présents. Après avoir pris connaissance de ce qui s’était passé, les policiers ont saisi le cellulaire de leur collègue.

Le témoin du cimetière confie avoir aussi été victime du chef inspecteur. La quadragénaire nous raconte que deux ans de cela, à la même période, alors qu’elle était dans une file d’attente chez un restaurateur tout près de la gare routière de Rose-Hill, elle a senti quelque chose lui frôler le mollet. En regardant de plus près, elle a vu une caméra dans le casque d’un homme qui se tenait derrière elle. Il s’agissait du policier, allègue-t-elle. La dame se serait alors dirigée vers un agent de sécurité à qui elle a raconté l’incident.

En voyant le vigile, le policier a essayé de fuir mais il a été rattrapé. Il aurait tenté de le corrompre en lui promettant Rs 25 000. Mais face à son refus, il l’aurait poussé et serait parvenu à s’enfuir. La victime a porté plainte au poste de police de Rose-Hill.

Un an après, soit l’année dernière, l’officier a été arrêté dans le cadre de cette affaire. La quadragénaire a participé à une parade d’identification et l’a reconnu. Le policier compterait une troisième victime. L’incident aurait eu lieu un mois de cela dans les environs de la cour intermédiaire, à Port-Louis Le mode opératoire était le même.

«Vous pouvez le voir en train de regarder la liste des menus dans un restaurant pendant qu’il balade son casque sous les jupes ou les robes des femmes. En jour de semaine, lorsqu’il n’est pas de service, on le voit à Port-Louis. Toujours avec son casque, sa caméra et son cellulaire.»

La victime, en se rendant compte des agissements du chef inspecteur, l’aurait giflé. Elle s’est rendue au poste de police de Pope-Hennessy, mais n’a pas voulu faire de déposition. Embarqué à la suite de ces déclarations, le policier a rappelé à ses collègues qu’il était un des leurs. Les policiers n’ont pu prendre d’action contre lui.

Ceux qui connaissent les agissements du chef inspecteur racontent qu’il a l’habitude de faire du voyeurisme les samedis lorsqu’il se rend dans un centre commercial. «Par exemple, vous pouvez le voir en train de regarder la liste des menus dans un restaurant pendant qu’il balade son casque sous les jupes ou les robes des femmes. En jour de semaine, lorsqu’il n’est pas de service, on le voit à Port-Louis. Toujours avec son casque, sa caméra et son cellulaire», laisse-t-on entendre.

Dans son entourage, on fait valoir que l’officier est quelqu’un qui travaille dur et qui est très intelligent. «Mais il a ce vice», souligne-t-on.